C’est la résolution de ce 16 juillet à Yaoundé entre le ministère du Commerce et différents acteurs qui interviennent dans l’industrie brassicole.
Le ministre du Commerce, 𝗟𝘂𝗰 𝗠𝗮𝗴𝗹𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗠𝗯𝗮𝗿𝗴𝗮 𝗔𝘁𝗮𝗻𝗴𝗮𝗻𝗮, a réuni ce mardi 16 juillet 2024 l’ensemble des acteurs de la filière brassicole, notamment les représentants du ministère de l’Administration territoriale, du ministère des Finances, de la Direction générale des Impôts, de la Direction générale des Douanes, les producteurs membres de la Cameroon Alcohol Producers’ Association (CAPA); les représentants du Syndicat national des distributeurs de boissons hygiéniques du Cameroun (Synasdibohycam), du Syndicat national des exploitants des débits de boissons du Cameroun (Synedeboc), la présidente du Conseil national de la consommation, des représentants des associations de défense des droits des consommateurs. Cette rencontre, qui fait suite à celle du 16 mai dernier, visait à désamorcer les velléités d’augmentation unilatérale des prix exprimées par certains syndicats du secteur.
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« Quand on a la fièvre, on ne la soigne pas en cassant le thermomètre », a déclaré le ministre, fustigeant l’attitude des acteurs qui se focalisent sur les prix au détriment des enjeux structurels. Il dénonce une “hypocrisie” généralisée, pointant du doigt l’absence d’organisation, de concertation et de dialogue au sein de la filière. Le ministre a rappelé que toute modification tarifaire est soumise à une procédure d’homologation préalable, basée sur des justificatifs probants.
Les relations contractuelles entre producteurs et distributeurs sont également évoquées. Alors que ces contrats devraient être le fruit de négociations équilibrées, ils s’apparenteraient davantage à des « contrats d’adhésion », imposés aux distributeurs sans réelle marge de manœuvre. Face à cette situation, 𝗟𝘂𝗰 𝗠𝗮𝗴𝗹𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗠𝗯𝗮𝗿𝗴𝗮 𝗔𝘁𝗮𝗻𝗴𝗮𝗻𝗮 a renvoyé les acteurs à leurs responsabilités, les exhortant à engager une concertation pour résoudre leurs différends contractuels. Parallèlement, il a demandé aux producteurs de fournir des éléments justifiant la hausse des prix sollicitée, exprimant ses doutes quant à sa légitimité dans un contexte où “le producteur gagne de l’argent”.
En l’état, les prix restent inchangés.
Ministère du Commerce