Organisés par Camrail et l’Union internationale des chemins de fer (UIC), ces travaux sont la continuité des deux précédentes éditions au cours desquelles, le digital avait déjà été au cœur des préoccupations.
Selon la Banque mondiale (BM) dans un rapport rendu public en février dernier, des télécommunications aux services financiers, en passant par la santé et l’éducation, les technologies numériques font souffler un vent de transformation. La BM poursuit qu’en 2022, plus de 90 % des habitants des pays à revenu élevé étaient connectés, contre 26 % dans les pays à faible revenu. Aussi, poursuit-elle, la pandémie de COVID-19 a entraîné une montée en flèche du trafic de données dans le monde.
Le digital se porte donc très bien, presque tout y est, tout s’y joue désormais. Ce qui ne passe pas inaperçu chez Camrail et l’Union internationale des chemins de fer (UIC), qui ont choisi d’axer le troisième congrès de leur union sur le digital. « Le digital est une révolution, un défi pour booster la chaîne de valeur du ferroviaire. Le digital peut augmenter la sécurité, la fiabilité, la rentabilité et l’expérience clients. L’UIC est convaincue qu’il existe aujourd’hui une véritable opportunité de développer le ferroviaire en Afrique. Le ferroviaire doit devenir ou redevenir la colonne vertébrale des mobilités terrestres, tant pour les voyageurs que pour les marchandises. C’est une évidence et une nécessité si nous voulons nous adapter au changement climatique », indiquent les organisateurs.
Qui ajoutent d’autres arguments et pointent que « la numérisation offrira aux économies africaines un moyen important de faire des progrès considérables, tant industriels que dans les services. Les nouvelles technologies apporteront ainsi des solutions innovantes au développement du ferroviaire, qui allie à la fois l’industriel et les services. »
Le troisième congrès africain sur le numérique ferroviaire à Yaoundé du 28 au 30 mai 2024 se tiendra dans le cadre de l’Agenda 2063. Il montrera comment la numérisation du ferroviaire pourra faciliter la mise en œuvre dudit Agenda en accélérant les premières étapes.
Les travaux de Yaoundé qui devront réunir 150 participants s’annoncent riches. Ce congrès définira l’avenir du numérique ferroviaire pour le continent, réunira les parties prenantes du secteur ferroviaire, les politiques, les représentants de l’industrie, des experts ferroviaires, des économistes, des universités, et des écosystèmes numériques.
Bien plus, l’on identifiera les grands projets à lancer, soutiendra la coordination des activités alignées sur les aspirations de l’Agenda 2063 de la Commission de l’Union Africaine (CUA) en ce qui concerne le secteur ferroviaire, tout comme ce troisième Congrès encouragera la conception et le développement d’une véritable stratégie ferroviaire numérique africaine et définira le niveau de maturité du digital ferroviaire.
En rappel, après le premier Sommet numérique africain ferroviaire au Cap et qui portait sur ‘’l’Afrique : le futur continent du numérique” en 2019, l’UIC a organisé le deuxième Congrès africain sur le numérique ferroviaire sous le thème « L’accélération de la transformation digitale en Afrique : quels challenges pour le ferroviaire ? » C’était à Tunis en 2022.
Économie du Cameroun