Le Tribunal de grande instance du Wouri, statuant en matière commerciale a rendu son verdict le 28 juin 2022. En effet, un an après son enrôlement au Tribunal de grande instance du Wouri, le procès opposant sieur Jean Marie Maviane contre son ancien employeur, la société de courtage Olea Cameroun tourne à l’avantage de Jean Marie Maviane. Le verdict a été rendu le 28 juin 2022. En effet, le tribunal « statuant publiquement, contradictoirement à l’égard de monsieur Jean Marie Maviane et de la société OLEA Cameroun, par défaut à l’égard des autres parties, reçoit le demandeur en son action, l’y dit partiellement fondée », peut-on lire sur le plumitif des audiences du 8 juin 2022. L’ancien et le premier directeur de la filiale camerounaise d’Olea Insurance Solutions, maison mère d’Olea Assurance Cameroun, accuse son ex-employeur du non-respect de ses engagements et abus de confiance.
Dans l’optique de son implantation au Cameroun, la société Olea Insurance Solutions avait fait recours à Jean Marie Maviane dont les états de service dans le domaine de l’assurance et la connaissance du marché de l’assurance au Cameroun et en Afrique centrale ne faisaient l’ombre d’aucun doute. La tâche à laquelle s’est attelé Jean Marie Maviane, à travers l’implantation effective de l’entreprise et l’obtention de l’agrément auprès des autorités. La mise en place des organes de fonctionnement de l’entreprise. En contrepartie, la partie française lui promettait d’occuper dans un premier temps, la direction générale d’Afrik Assur qui deviendra par la suite Olea. Puis, il assurera la présidence de la société. Bien plus, ils lui promettaient de mettre sur pied un processus devant permettre à leur partenaire d’acquérir 10 % dans le capital de la société. Des promesses qui ne seront jamais tenues. Bien au contraire, la partie française qui avait promis monts et merveilles, va s’illustrer par le non-respect de ses promesses et engagements. Après plusieurs interpellations, le président d’Olea Cameroun va plutôt signifier la cessation du mandat de son directeur général.
En rappel, l’affaire Jean Marie-Maviane contre Olea Cameroun débute en 2016. Cette année-là, l’entreprise française sollicite le Camerounais, réputé fin manager connaissant parfaitement bien l’univers économique pour lequel il est sollicité. Le temps que le manager donne vie, des ailes et une performance admirable à la boîte, l’investisseur, telle une pieuvre, sort le haut niveau de la fourberie. Jean Marie-Maviane écarté de son poste en 2019 au profit de son adjoint de nationalité française. Le droit a tranché depuis le 28 juin 2022. En faveur du Camerounais.
Blanchard Bihel