La culture du cacao est un segment économique clé, aux données chiffrées non négligeables. De sources officielles, le Cameroun compte 600 mille cacaoculteurs. Le pays produit 300 mille tonnes de fèves par an. Juste 75 mille tonnes de cette production sont localement transformées alors que le pays dispose des capacités de transformation de 130 mille tonnes. « Le cacao, c’est le deuxième producteur de devises chez nous. C’est pourquoi le gouvernement y veille. Le caco est une filière stratégique », explique Narcisse Olinga, qui était le représentant du Mincommerce à la quatrième édition du forum « Le mercredi de la PME » qui avait lieu à Douala le 14 décembre autour du thème ‘’Cacao-Café, des financements structurés pour favoriser la croissance de la production et renforcer le leadership du Cameroun au plan mondial’’, un débat organisé par Afriland First Bank (AFB).
Au regard de cette puissance, AFB multiplie des stratégies pour mieux accompagner les différents acteurs du domaine. « Nous avons choisi le secteur cacao –café parce que c’est un secteur que les gens sont entrain de négliger pourtant c’est un secteur important pour l’économie camerounaise. C’est 285 milliards de devises en 2021, ce qui est extrêmement important pour notre économie. La deuxième raison c’est que nous sommes en pleine campagne, il était important qu’on voie avec les différents acteurs du secteur ce qui peut être fait, ce qui peut être amélioré pour que le secteur soit plus productif », explique Richard Chedjou, directeur corporate chez AFB.
Quatre clés sont déployées par AFB pour accompagner l’industrie du cacao : la banque fait des avances sur investissement. En clair, un producteur qui a un champ de cacao de 30 hectares en l’occurrence et qui veut l’étendre à 10 autres hectares peut solliciter un accompagnement. La banque peut mettre à sa disposition des financements de moyen terme qui peuvent permettre d’investir dans les plantations.
AFB peut également les financer pour l’achat des engrais, car souvent les cacaoculteurs peuvent être à cours de moyens financiers ou avoir des difficultés à se procurer des intrants. « On peut les financer sous réserve qu’ils respectent un ensemble de critères que la banque met en place pour les financements », souligne AFB.
Le deuxième pan, c’est les coopératives agricoles qui regroupent plusieurs personnes. Elles sont financées afin de collecter auprès de leurs membres. Elles sont financées pour avoir la logistique sous forme de leasing pour aller collecter auprès de leurs membres. Ces regroupements sont aussi financés sous forme d’avance sur stock quand ils ont besoin d’argent dans le but de continuer la campagne.
Le troisième volet concerne les exportateurs de fèves. La banque leur donne des avances sur stock, des escomptes, et bien d’autres types de financements. Le quatrième segment concerne les transformateurs. La banque, apprend-on, peut financer des usines de production. Les fonds de roulement peuvent être acquis sur deux ans, des fonds « suffisants » «amortissables sur deux ans, qui vous permettent de faire tourner votre usine pendant le lancement de votre activité », souligne directeur corporate d’AFB.
A.O