En 2019, le Brésil était le premier producteur mondial de canne à sucre, de soja, de café et d’orange, le 2e producteur de papaye, le 3e plus grand maïs, tabac et ananas, le 4e plus grand coton et manioc, le 5e la plus grande noix de coco et citron, 6e plus grand cacao et avocat, 9e plus gros riz, 10e plus grande tomate et 11e plus gros raisin et pomme.
Ce rapide tableau que donne Wikipédia donne une idée globale de ce que ce pays est capable en matière agricole, dans un pays tout aussi agricole que le Cameroun, qui dispose de plus de 7 millions d’hectares de terres arables. Ainsi, pour donner à leur manière à l’agro-industrie du Cameroun, une délégation d’investisseurs brésiliens a été reçue le 29 octobre 2021 à la Chambre de Commerce à Douala. « Lors de la dernière conférence du CBF avec le premier ministre, nous avons abordé un certain nombre de problèmes, et le gouvernement avait un certain nombre de préoccupations. Je pense que cette mission est une solution aux préoccupations du gouvernement, c’est-à-dire, résoudre le problème d’importation des matières de première nécessité. On avait parlé du maïs, du mil, du riz et du soja, qui sont des bases même de l’agriculture et des points forts pour développer un pays. Le Brésil avec son potentiel sur le plan agricole (je prends seulement ce secteur qui est très important pour le Cameroun), a tout pour nous permettre de décoller et de faire du Cameroun un pays exportateur de produits alimentaires », rappelle le vice-président de la Chambre de commerce.
L’engagement des investisseurs brésiliens sur le volet agricole ne fait pas de doute. A en juger par le regard des officiels camerounais. « Il s’agit d’emmener au Cameroun des opérateurs économiques qui pourraient aider le Cameroun à atteindre ses objectifs économiques en 2035. Il s’agit particulièrement à ce secteur qu’est l’agriculture, l’énergie solaire, les pêches, le transfert de technologie de manière générale. C’est des secteurs assez compétitifs, et les acteurs qui nous accompagnent ont l’ambition, pas seulement de vendre des projets, mais d’accompagner le Cameroun dans le suivi de ces projets afin d’être un pays émergent à l’image du Brésil qui est un géant », explique le 1er conseiller de l’ambassade du Cameroun au Brésil.
A l’en croire, la politique mise en place par le Brésil est une politique d’accompagnement. Lorsque ce pays livre des matériels, ses lois l’obligent à accompagner et à assister pendant une vingtaine d’années les partenaires ayant reçu du matériel. « C’est une innovation qu’on ne rencontre pas toujours ailleurs. Aujourd’hui des projets sont déjà en cours certes, c’est une mission exploratoire, mais qui a dans son intérieur, les projets déjà porteurs. C’est le cas avec le projet avec le Groupe SICA , qui vise à autonomiser le Cameroun en matière de riz. Dans le cas des pêches, nous avons le cas concret du groupe Fertile par exemple qui s’est engagé à venir au Cameroun au mois de décembre pour le commencer le montage d’une usine de fabrication de calcaire afin de renforcer la fertilité des sols et augmenter nos différents produits d’une manière générale », souligne le 1er conseiller de l’ambassade du Cameroun au Brésil.
Roger Messasa