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Agro-industrie : le Cameroun dépense 14 milliards de FCFA chaque année pour importer du soja

by EDC
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Les acteurs du secteur espèrent que dans une décennie, le Cameroun pourra être auto suffisant de cette culture.

Le soja fait partie des biens qui rendent la balance commerciale camerounaise déficitaire si l’on laisse de côté du riz et du maïs par exemple. Et les dépenses du pays pour s’approvisionner en soja ne sont pas à négliger. Tout de même, un espoir commence à poindre à l’horizon. « Dans 10 ans, nous pourrons éradiquer complètement les importations de soja qui sont évaluées à près de 14 milliards de FCFA chaque année alors que les paysans qui sont engagés dans cette activité ont des ressources évaluées en ce moment à 4 milliards. En augmentant la capacité de production, ils seront à 8 milliards. Ce qui est important pour une zone sinistrée du fait de Boko Haram, la guerre en Centrafrique», explique Raymond Diffo, propriétaire de Soyobeans Processing Industry Of Cameroon (Soproicam), un champion national qui excelle dans la culture du soja dans le septentrion du pays. Et qui a déboursé 12 milliards de FCFA d’investissements pour  la construction de son usine de transformation du soja à Yato, une banlieue de Douala.

L’entreprise de Raymond Diffo use 35 000 tonnes de soja grains pour obtenir 25 000 tonnes de tourteaux. Ce qui réduit de moitié la demande nationale évaluée, elle, à 50 000 tonnes. Soproicam est une entreprise qui se démarque  dans la production et la transformation du soja. Elle suit, conseille, et appuie plus de 13 000 sojaculteurs dans l’Adamaoua et le Mayo-Rey dans le Nord ; près de 3000 dans l’Extrême-Nord précisément dans la commune de Mogode, département du Mayo-Tsanaga. « Nous avons diminué fortement l’importation des tourteaux de soja, matière première essentielle pour l’élevage de la volaille », salue la figure de proue de Soproicam.

Attention, reste encore un gros challenge. Convaincre les sojaculteurs à oublier le grand voisin – le Nigeria- un client d’envergure et consommateur avéré du soja pour son agro-industrie. Selon Yves Kollo Atangana, directeur général de Soproicam, malgré les investissements consentis par l’entreprise qu’il manage et la mise à disposition des intrants, les producteurs qui livrent du soja à Soproicam ne perdent pas de temps pour vendre leur production à des commerçants nigérians. «C’est une bonne chose pour le paysan. Mais, ce sont les devises qui sortent du pays. Il faut transformer ce soja, le marché local en a besoin. L’État veut promouvoir l’élevage. Pour y parvenir, il faut le tourteau qui participe, en grande partie dans l’alimentation et la production du bétail», fait savoir le directeur général de  Soproicam.

Albright Fandono

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