Expérience vécue par le ministre du Commerce le 18 octobre dans la région du Centre.
Au cours d’une vente groupée à Biakoa, dans le Mbam et Kim, Région du Centre le 18 octobre, le kilogramme bord-champ du cacao s’est envolé à 1200 FCFA. La cérémonie était présidée par le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana. Au cours d’une activité de même type, le 5 novembre, à Ambam, dans la Vallée du Ntem (Sud), le prix payé au producteur a atteint, cette fois, un niveau record : 1220 FCFA ! Le Mincommerce avait, dans un communiqué de presse en date du 4 novembre, invité « les producteurs de cacao de cette localité à saisir l’opportunité de cette vente groupée pour y commercialiser leur production et en tirer la meilleure rémunération possible».
Car, à 1220 le KG bord-champ, le Cameroun fait office de meilleur élève dans la vente du cacao. La Côte d’Ivoire et le Ghana, les deux meilleurs producteurs de la planète offrent à peine aux producteurs 825 FCFA le KG et 920 FCFA le KG respectivement. Ambam, c’est un bassin de production des quatre arrondissements de la Valée du Ntem : Ma’an, Olamze, KyeOssi et Ambam. Avec une superficie de 20.000 hectares de verger cultivés par 5000 planteurs pour une production annuelle de 26.000 tonnes. Malheureusement, «le tonnage du cacao du bassin de production de la Vallée du Ntem va plutôt enrichir les autres bassins. Conséquences : les producteurs n’ont jamais perçu de ristournes alors qu’ailleurs, les autres perçoivent des milliards», regrette le président de la coopérative René Assoumou.
Les défis reposent à présent sur le renouvellement du verger, la mise à disposition des pesticides, l’engagement des jeunes, la facile accès à la terre, la barrière face aux ‘’coxeurs’’ –des acheteurs qui achètent du cacao généralement à prix bas quelque soit son état, même humide- et qui parcourent les villages.
Albright Fandono