Home » Alerte

Alerte

by EDC
0 comment

160.000 tonnes de riz moisissent à la SEMRY

Bernard Njonga (costume noir) dans un magasin de riz

Ce qui a suscité la colère de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (ACDIC) souhaite que les pouvoirs publics imposent un quota de vente du riz local aux commerçants et importateurs.

C’est Bernard Njonga, le virevoltant patron de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (ACDIC) qui a publié sur son mur Facebook ce qu’il appelle « le scandale du siècle à Yagoua et Maga. » De ces images, des sacs de riz empaquetés dans un très grand hangar. Plus loin, du riz séché au soleil que les femmes s’évertuent à mettre dans les sacs. « J’ai vu de mes propres yeux ce qui convient d’appeler le scandale du siècle. Je doute que les Camerounais et surtout le ministère du Commerce connaissent la vraie situation du riz local au Cameroun. Moi le premier, je ne l’imaginais pas à ce point. Du riz paddy (non décortiqué) plein dans les magasins de la SEMRY) (Riziculture de Yagoua) à Maga et Yagoua (160.000 tonnes environ) avec certains stocks qui datent de 2015 (5 ans) », témoigne la figure de proue de l’ACDIC.

De sa sortie accompagnée de photographies, l’on note des sacs de riz partout dans les quartiers à Yagoua et Maga, deux décortiqueuses neuves, des coopératives à l’instar de la Fédération des groupements de riziculteurs de Maga (FUGRIMA) qui, apprend-on, ne parvient pas à vendre sa production, de mini décortiqueuses de riz qui tournent au ralenti. Alors pourquoi tant de riz ne se retrouve pas dans le circuit de vente local ? « La mévente du riz local sur les marchés. Les commerçants préfèrent vendre le riz importé parce que plus rentable. Même à Yagoua et Maga, on trouve le riz importé à côté de ce scandale du siècle », explique Bernard Njonga.

Paradoxe

Intervenant au journal radiodiffusé du 13h au poste national de la Cameroon radio and television –le 6 aout- Fissou Kouma, le directeur général de la SEMRY a plutôt orienté son intervention ailleurs. « Nous avons des équipements de labour mais qui fonctionnent pas très bien, ce qui fait que nous avons des retards dans notre calendrier en ce qui concerne les labours. Nous sommes actuellement limités par des superficies aménagées et qui se situent autour de 11 500 hectares pour l’ensemble de la SEMRY. Donc, il faut faire de nouveaux aménagements, essayer de voir ce qui est possible par exemple pour la station quatre où les eaux n’arrivent pas en saison sèche ».

Si pour l’ACDIC des paysans ont des productions importantes qui sommeillent dans leurs silos et ne demandent qu’à être évacuées dans les grandes villes après traitements divers, le DG de la SEMRY pense que le problème est ailleurs. Il faut même « faire en sorte que les paysans produisent davantage le paddy, rendre le riz décortiqué disponible sur le marché, ce qui est entrain de se faire progressivement. »

Des sacs de riz

La Semry annonce qu’elle produit actuellement  en moyenne à 50 mille tonnes par an, ce qui est faible, comparativement aux années 1980, où l’on avait 100 mille tonnes de riz produites par cette entreprise. Le Cameroun, lui, a importé 728 443 tonnes de riz en 2017 pour 183,7 milliards de FCFA à en croire l’Institut national de la statistique (INS). Tout de même, note le Comité technique national de la balance des paiements, les importations de riz ont baissé de 22 % en 2018. Pour la nouvelle ‘’découverte de Yagoua et Maga’’, L’ACDIC fait circuler une pétition, afin qu’un quota de riz local soit imposé aux commerçants et aux importateurs.

Aloys Onana

0Shares

You may also like

Leave a Comment

Economie du Cameroun

Bulletin d'Information

Abonnez-vous à notre newsletter pour de nouveaux articles de blog, des conseils et de nouvelles publications. Restons à jour!

Articles Récents

@2022 – Tous Droits Réservés. Conçu et Developpé par DesignItechs