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Appel à l’insurrection : le Bureau de gestion de fret terrestre dit non

by EDC
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Le Bureau de gestion de fret terrestre (BGFT) est un puissant regroupement des transporteurs –par camions- qui assure les mouvements de transport de marchandises qui vont dans les villes du Cameroun en partance de Douala et de Kribi en l’occurrence. C’est également le bras fort qui permet à la RCA, au Tchad, au Soudan, au Gabon, Guinée Equatoriale, Congo entre autres de recevoir sur leur sol, les richesses diverses parties du Cameroun pour les ravitailler.

Le BGFT est donc puissant. En son sein, se trouvent des patrons qui possèdent de nombreux camions. « Certains ont 100, d’autres 300 camions et plus. Si vous prenez qu’un camion peut coûter entre 100 et 150 millions de francs, et qu’un camion nourrit au moins dix familles, vous comprenez que vous avez là un secteur stratégique, hautement important », observe El Hadj Oumarou, le Coordonnateur du BGFT. Problème, il y a un parti politique qui appelle à une insurrection à compter du 22 septembre 2020 à travers « une marche pacifique » qui consiste pourtant à faire partir du pouvoir le régime en place.

Il s’agit donc de la préparation d’une rébellion. Les patrons rassemblés au BGFT et leurs chauffeurs font entendre leurs voix. « Ne nous prenez pas pour des guignols. C’est toujours comme ça que cela a commencé. Nous en avons encore souvenance. La crise du Nord-ouest et du Sud-ouest a commencé comment ? Est-ce que ce n’était pas une marche pacifique ? Où en sommes-nous aujourd’hui ? Les émeutes de la faim ont commencé comment ? Il ne faut pas nous pousser à sortir de là où nous sommes pour aller là où nous ne voulons pas être. Nous n’acceptons pas qu’on nous embarquer dans une aventure. Il ne faudrait pas qu’on cède à ce leitmotiv ! Cette petite phrase laconique qu’on utilise pour faire semblant qu’on est des enfants de chœur. ‘’Marche pacifique’’ mon œil ! Cessez de nous prendre pour des guignols. Marche pacifique ou pas, ce n’est pas le lieu de le faire. Vous avez choisi une mauvaise voie, une très mauvaise voie glissante », gronde le Coordonnateur du BGFT.

La fermeté à vaguer aux occupations du secteur ne fait pas de doute. Des chauffeurs à leurs assistants en passant par les différents paliers de ce domaine économique. L’engagement est le même. « L’activité de transport n’est pas stockable. Nous vivons donc au quotidien et participons à l’économie tous les jours. Une fois qu’elle est arrêtée, tout le pays s’arrête. Nous avons souvenance de 2008, nous ne reviendrons pas dessus, nous disons très clairement que nous transporteurs allons vaguer à nos occupations car ce mot d’ordre ne nous concerne, ni de près, ni de loin, et nous ne saurons nous y avancer. Il faut que la politique reste dans l’espace politique comme cela se doit, sans entraver la liberté. Lorsque les transporteurs veulent s’exprimer, ils le font à travers les mots d’ordre du syndicat », a déclaré Hilaire Nzipan, transporteur. Le BGFT s’est réuni le 20 septembre à Douala.

A.O

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