Le premier patronat du Cameroun relève en outre que ce meurtre altère la notation de notre pays.
Le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) associe sa voix à la gigantesque vague d’indignations émanant du monde entier pour condamner l’assassinat de Martinez Zogo [photo], kidnappé en pleine ville de Yaoundé au soir du 17 janvier 2023 et dont la dépouille a été découverte quatre jours plus tard à Soa, une banlieue de la capitale politique. « Le Gicam a appris avec une vive consternation, la nouvelle du décès de Monsieur Martinez Zogo, survenu dans des circonstances pour le moins troubles. Le métier de journaliste qu’exerçait l’infortuné, ajoute à l’émotion et à l’indignation qu’au nom des Entreprises membres, le Président du Gicam, tient à exprimer », rédige Célestin Tawamba dans un communiqué du 23 janvier.
Le Président du Gicam saisit donc l’occasion de cette « monstrueuse » tragédie pour rappeler que « dans tous les pays, le premier moteur de l’investissement est la confiance qu’induit une sécurité minimale assurée aux personnes et à leurs biens par les pouvoirs publics. » Le premier patronat du Cameroun souligne que « la peur que génèrent les insécurités de toutes natures, est un frein à l’investissement aussi bien endogène qu’étranger. »
Très attaché à la sécurité, gage de la création de richesse par des investisseurs locaux et internationaux, le Gicam dit être « attentif aux résultats des investigations policières sur ce crime qui altère la notation de notre pays. Le Gicam fait confiance aux pouvoirs publics dans leur détermination affirmée à assurer à tous et à chacun la sécurité, et de manière circonstanciée, à retrouver et à punir les auteurs du crime odieux commis sur la personne du journaliste Zogo. »
En rappel, lors de la 53e édition du forum économique de Davos le 17 janvier dernier en Suisse où étaient présents 1500 patrons et décideurs de grandes entreprises et une cinquantaine de chefs d’Etat, de nombreux patrons de multinationales ont évoqué le concept de polycrises dans le monde et soutenu que pour eux, le marché africain représente encore peu d’intérêt malgré la zone de Libre-échange continentale africaine (Zlecaf). En cause, de nombreuses raisons, parmi lesquelles, l’insécurité.
Aloys Onana