Gwendoline Abunaw, directrice générale d’Ecobank Cameroun et cluster Cemac du groupe bancaire éponyme prend a pris, le 18 août 2022, la présidence de l’Association professionnelle des établissements de crédits du Cameroun (APECCAM).
Le ministre des Finances Louis-Paul Motaze, son homologue du Travail et de la sécurité sociale Grégoire Owona, étaient présents, ainsi qu’un parterre d’invités constitués des membres de la profession bancaire, des chefs d’entreprises et de hautes personnalités.
La nouvelle présidente est décrite comme un manager chevronné. L’univers de la banque au Cameroun, elle le connaît au bout des doigts. En effet, elle a débuté sa carrière en 1998 en tant qu’Analyste chez Standard Chartered Bank Cameroun, avant de rejoindre Ecobank Cameroun, en 2004, en qualité de Chargée de Relations au département commercial. En 2005, elle a intégré la direction de la banque d’affaires de Citibank Cameroun et y a atteint le grade de Vice-présidente résidente.
De retour à Ecobank Cameroun en 2011, elle est Directrice de la banque d’entreprise. Diplômée en Sciences économiques, Banque et Finance, de l’Université de Buea et d’un MBA Finance de la London Metropolitan University, Gwendoline Abunaw est promue en 2014, à la tête du segment banque d’entreprises et d’investissement pour la zone Cemac. Par ailleurs, en 2015, elle est nommée directrice générale adjointe cumulativement avec ses précédentes fonctions. Elle prendra les rênes de l’établissement en 2017. Depuis la fin 2021, elle est également directrice générale du “Cluster” Cemac pour Ecobank. À sa voir coordonner les décisions prises dans sept pays, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, Tchad, Sao Tomé et bien sûr Cameroun.
Des défis à surmonter
Gwendoline Abunaw arrive à un moment clé de l’histoire des banques au Cameroun. La digitalisation est le maitre mot, la concurrence se dope, la cyber sécurité en banques s’impose, la crypto monnaie commence à poindre, le mobile money ne voile plus son viscéral désir à migrer en banque universelle, la nouvelle réglementation des changes et ses restrictions font des gorges chaudes dans les milieux d’affaires (le Groupement inter patronal du Cameroun où l’APECCAM est membre) toussote de colère.
Aussi, il faut conduire la réflexion sur les enjeux économiques et sociaux de l’industrie bancaire et offrir aux entreprises bancaires un environnement propice à leur développement, garantir la stabilité bancaire, préserver les dépôts de la clientèle, accroître la bancarisation et promouvoir l’inclusion financière, car « un secteur bancaire dynamique, compétitif et innovant apparaît indispensable face à une concurrence bancaire qui s’intensifie au plan sous-régional et africain », analyse-t-on au sein de l’APECCAM. De l’avis des experts, il faudra créer, renforcer le lien entre les banques et les agents économiques. Une tâche accomplie avec maestria par Alphonse Nafack, le président sortant.
Et d’ailleurs, indiquent des documents officiels, à la fin 2021, les crédits bancaires à la clientèle représentaient près de 4 452,2 milliards de FCFA (en hausse de 10,8% par rapport aux 4037,8 milliards FCFA de 2020), soit l’équivalent de plus de 17,74 % du PIB estimé en 2021 par des institutions multilatérales à environ 25 092 milliards de FCFA.
En rappel, l’APECCAM représente toutes les banques et institutions financières installées au Cameroun. Ses membres sont issus des entreprises et établissements inscrits sur la liste des établissements de crédit tenue par le CNEF ainsi que ceux déclarés organismes publics à caractère bancaire. Outre la promotion de l’activité bancaire et financière aux niveaux camerounais, africain et international, elle définit les positions, propositions ou préoccupations de la profession vis-à-vis des pouvoirs publics et des autorités du domaine économique et financier
Economie du Cameroun