La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) injecte sous peu une nouvelle gamme de pièces de monnaie dans l’espace de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Face à la presse le 18 décembre à Douala au sortir de la dernière session du Comité de politique monétaire (CPM), Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la BEAC est resté discret sur le volume des pièces de monnaie qui seront bientôt injectées dans le circuit économique de la sous-région Afrique centrale. Juste une petite précision, les pièces de 100 francs et celles de 500 francs seront en volume suffisant pour que les transactions financières soient plus fluides.
La stratégie pour que lesdites pièces parviennent à tous est déjà élaborée. Les banques commerciales qui viennent se refinancer auprès de la BEAC devront intégrer un volume de pièces de monnaie, ce qui permettra un épanchement rapide.
Tout de même, la BEAC est plus disserte sur d’autres sujets économiques qui engagent la sous-région. Ainsi, au plan international, la croissance économique mondiale devrait poursuivre ralentissement en raison principalement des tensions commerciales entre les USA et plusieurs de leurs partenaires, l’incertitude du Brexit, associé à la baisse de la production industrielle en Chine. Aussi, en 2019, l’activité économique des pays membres du CPM continuera de se relancer, certes, à un rythme plus modéré qu’attendu. Il est donc prévu pour 2019 un taux de croissance de 2,5 % contre 1,8 % en 2018, une maitrise des pressions inflationnistes sous le seuil communautéiare , avec un taux d’inflation de 1,9 % contre 2,2 % en 2018. Tenant compte des perspectives macro économiques et après analyse du fonctionnement du marché monétaire et des facteurs de risques pesant sur la stabilité monétaire, le CPM a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt des appels d’offres à 3,50 %, le taux de la facilité de prêt marginal à 6,00%, le taux de la facilité de dépôt à0,00 %.
Roger Powell Messasa