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Busera Awel:«Le gouvernement n’intervient pas dans le management d’Ethiopian Airlines»

by EDC
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Pour le vice-président d’Ethiopian Airlines, la réussite de la compagnie aérienne réside dans la non ingérence étatique et dans la «vision 2025».

Non loin de la direction générale d’Ethiopian Airlines, à Addis Abeba en Ethiopie, un espace a été aménagé dans un grand jardin. Ledit espace abrite le tout premier avion de la compagnie aérienne, un ET-T-1. L’appareil de 28 places qui retient l’attention des touristes a effectué le vol inaugural en 1946, à destination du Caire, en Egypte. Aujourd’hui, 73 ans plus tard, la compagnie aérienne nationale d’Ethiopie s’est complètement métamorphosée et dispose d’une flotte de 115 avions. Plus de 120 destinations internationales sont desservies, dont 61 en Afrique. Quel est le secret de cette croissance qui a connu un pic ces dix dernières années ? D’après le top management de la compagnie, tout réside d’abord dans la « vision 2025».

Il s’agit en fait d’une vision encrée en chaque employé qui repose sur quatre piliers à savoir, le développement des ressources humaines, les infrastructures, les systèmes et les vols. La compagnie dit s’employer en outre au développement de son réseau et à l’amélioration constante de son service client. Mais l’une des grandes forces de cette compagnie nationale où l’Etat détient 100% des parts, réside dans le fait qu’elle ne connait pas d’ingérence de la part des politiques.

«Le gouvernement n’intervient pas dans le management d’Ethiopian Airlines. Le management est indépendant. Aucune autorité ne peut nous appeler et nous dire quoi faire », fait savoir Busera Awel, le vice-président d’Ethiopian Airlines.

Il souhaite que la même discipline soit respectée dans tous les pays africains pour le développement de la filière.

Plus de 100 millions de dollar investis

Busera Awel se souvient qu’à l’époque, il existait de grandes compagnies aériennes en Afrique à l’instar de Nigeria Airways, Air Afrique, Air Zaïre, Ghana Airways, Gabon Airways. Toutes ces compagnies, assure-t-il, contrôlaient près de 80% du marché africain.

« Aujourd’hui, mises ensemble, les compagnies africaines ne contrôlent plus que 20% du marché Afrique. C’est un danger », déplore le vice-président d’Ethiopian Airlines.

Pour changer la donne, la compagnie aérienne s’est engagée dans plusieurs partenariats avec des compagnies sœurs, dont elle assure la maintenance dans la plupart d’entre elles. Grâce à son académie d’aviation, la compagnie participe en outre à la formation des pilotes, des hôtesses de l’air. Des formations en maintenance d’avions, leadership et marketing sont également dispensées dans cette académie qui peut accueillir 4000 étudiants par an. On y retrouve des Ethiopiens, mais aussi une forte concentration d’étudiants camerounais, chinois et d’autres nationalités étrangères. Pour les cours pratiques, sept simulateurs correspondants aux sept types d’avions (âgés de 5 ans en moyenne) que possède la compagnie aérienne sont mis à disposition. La compagnie a en outre conçu des formations pour les opérations au sol, le commerce et un programme de formation des formateurs.

«Tous les employés ont droit à au moins une formation par an. Plus de 100 millions de dollar ont été investis dans l’académie d’aviation»,

indique Busera Awel, dont la compagnie aérienne Ethiopian Airlines emploie 43 hôtesses camerounaises et plus de 200 pilotes étrangers. « Il y a un manque de pilotes africains. Nous sommes une compagnie panafricaine. On serait contents d’avoir plus de pilotes africains », souhaite le vice-président d’Ethiopian Airlines.

Source :www.biocamer.net

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