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Camair Co

by EDC
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Une entreprise maudite

De 2011 à 2019, l’on ne compte que de mauvaises nouvelles.

La Cameroon airlines corporation (Camair Co) a démarré ses activités de manière officielle le 11 mars 2011. Un décollage en fanfare. Après plus d’un mois de communication à travers journaux, panneaux publicitaires et autres supports de communication nationaux et internationaux. 2011 rime malheureusement avec le début des turbulences, l’entreprise ayant évolué pratiquement dans les nuages de 2006 – année réelle de sa création- à 2011. Cette année-là, l’on enregistre le départ non élégant de Alex Van Elk. Présenté comme un fin connaisseur de la chose aérienne, il ne manquera pas de faire face à de grosses difficultés  dont certains observateurs voient l’épicentre à la primature et surtout, à la présidence de la République. Il est viré. Son successeur ne viendra pas d’ailleurs. Il s’agira de son compatriote Matthij Boertien, tous deux néerlandais. Le discours de louanges est tenu à son endroit par Robert Nkili. Sauf que quelques mois plus tard, c’est la fin de son bail.

Robert Nkili, alors ministre des Transports, indiquera Paul Biya exige que la compagnie soit dirigée par ses compatriotes. Le directeur général adjoint d’alors prend les commandes. Il s’agit de Frédéric Mbotto Edimo. Un pur Témoin de Jehova qui est présenté par Robert Nkili comme compétent, rigoureux, aux faits d’armes exemplaires. Mbotto Edimo trouve que dans l’entreprise il faut mettre de côté ses qualités managériales pour devenir un béni oui-oui. La corruption est aussi évoquée comme modèle. Le directeur général évoque sa religion. Il est viré. C’est le bail le plus court, moins d’un an.

Le choix est vite porté sur un autre Camerounais, qui connait lui-aussi la maison Camair Co. Il y livre souvent certaines prestations. Jean-Paul Nana Sandjo est accueilli tel un empereur romain. Avec chants et louanges. Le temps de mieux ajuster son siège de directeur général que déjà, les rumeurs de corruption décollent et font parler d’elles. Yaoundé ferme un œil. Les zones de turbulence deviennent telles que, l’appareil semble piquer du nez. Stop. Décrochage immédiat.

Arrive donc, tel un messie, Ernest Dikoum. En lui, l’on voit plus Fly Emirates. Une entreprise à la notoriété établie. Basée à Dubaï, c’est la plus importante compagnie des Émirats arabes unis et du Moyen-Orient. Dans ses rangs, plus de 62 697 collaborateurs.  La compagnie est internationalement reconnue pour la qualité de son service puisque plus de 400 distinctions lui ont été attribuées au cours de ces vingt dernières années. Emirates figure parmi les 10 premières compagnies aériennes mondiales par le nombre de passagers internationaux en 2013, avec environ 43 millions de passagers contre 30 millions environ en 2011. Autant d’arguments qui font que le choix est porté sur Ernest Dikoum. Nous sommes en aout 2016.

 C’est le bail le plus long depuis 2011. Qui s’achève par un désaveu. La malédiction de Camair Co veut que tous ses managers soient compétitifs ailleurs et paradoxalement piètres une fois dans le cockpit de cette entreprise financièrement boulimique. Peut-être il faut songer à sa fermeture, à défaut, recruter des anges pour la manager car Louis Georges Njipendi  Kouotu pourrait connaitre le même destin que ses prédécesseurs.

Aloys Onana

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