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Camair Co : Ngalle Bibehé et Njipendi Kouto conduisent Camair Co droit dans la faillite

by EDC
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La championne nationale de la médiocrité toutes catégories confondues refait encore parler d’elle. Comme à son habitude, toujours dans le mauvais sens. Et cette fois, c’est le pandémonium qui profile à l’horizon. Une lettre datée du 27 février 2020 n’en dit pas moins. Adressée au Premier ministre chef du gouvernement, son objet est clair. « Descente aux enfers de la compagnie Camair Co ». La situation au 31 décembre 2019 est catastrophique.

Les principaux indicateurs à la date sous revue présentent un chiffre d’affaires (CA) à l’émission de 10 milliards de FCFA, loin, très loin derrière les 26 milliards 700 millions en 2018. Selon les experts de la maison, cela fait une chute vertigineuse de 60 % dudit CA. La même donnée au transport est encore plus bas. 8 milliards 239 millions de francs. La ponctualité se situe à 53 % et la régularité moyenne, autour de 88 %. Un examen sur les objectifs de 2019 qui voulaient que Camair Co réalise un CA de 50 milliards de francs, l’on constate que le top management de ‘’l’Etoile du Cameroun’’ n’a pu obtenir que 21 % des visées du départ.

Les problèmes de Camair Co sont de divers ordres.  D’abord de grosses querelles entre Ngalle Bibehé –ministre des Transports et Président du conseil d’administration (PCA) et Georges Ndipendi Kuotu le Directeur général. Le premier a le don d’avoir « tué » la Socatur – en charge du transport urbain à Douala – et le second, n’a jamais rien dirigé. Conséquence, Camair-Co pique du nez : la masse salariale, plus de 6 milliards 540 millions au 31 décembre 2019, soit 65 % (2/3) du C.A à l’émission et 80 % (soit les 4/5e)du C.A  au transport.

La lecture critique que les experts font au Premier ministre relève « la destruction vertigineuse de toutes les tendances globales positives accumulées  depuis 2016, 2017 et 2018. Les signes d’une descente aux enfers de la compagnie, contrairement aux tendances haussières appréciables de 2018, une dégradation toujours plus criarde de la capacité d’auto financement et du ratio de solvabilité de la compagnie, un besoin de plus en plus accentué du fonds de roulement de l’entreprise. »

Les rédacteurs du document vont droit au but. « Le climat est très mauvais et très tendu dans ce contexte, avec des camps tranchés. Une baisse drastique du niveau de confiance du personnel vis-à-vis du dirigeant manifestée par une baisse de l’engouement au travail (…) le top management multiplie des dépenses à son propre profit… » Les arriérés de salaire donnent du tournis, le PCA, aphone.

Aloys Onana  

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