Les quinze dernières années, le port autonome de Douala (PAD) a déboursé 156,3 milliards de FCFA pour draguer le chenal d’accès qui va de la bouée de base (connexion entre le Wouri et la mer) aux différents quais. Selon le PAD, le coût moyen annuel de l’ensemble des activités de dragage du port de Douala-Bonabéri, sur les dix dernières années, s’élève à 14 950 563 000 FCFA et à 17 166 942000 FCFA sur les cinq dernières années, avec un pic de FCFA 22 111 697 000 en 2018.
Le dragage du chenal d’accès du PAD était géré par cette entreprise avant 1998. Et depuis cette année-là, cette tâche est confiée aux entreprises privées, pour la plupart étrangères. Ce qui a explosé les coûts.
Du coup, Samuel Ngondi et Idriss Beye, respectivement directeur délégué à la Régie du dragage (RDD) du PAD et directeur adjoint doivent déployer tout leur génie pour que les quinze prochaines années, le PAD voit diminuer l’enveloppe dédiée à l’enlèvement du sable et autres sédiments qui encombrent le chenal d’accès du premier port camerounais. « Il ressort du compte d’exploitation prévisionnel de l’activité du dragage en régie du port de Douala, le PAD engagera environ 76 milliards de FCFA de dépenses de dragage, sur les 15 prochaines années, contre 179,68 milliards de FCFA pour les mêmes volumes, sur les 15 dernières années, soit une économie projetée d’environ 103,68 milliards de FCFA sur cette période. Ce défi doit être relevé et le pari gagné », a prescrit Cyrus Ngo’o, le DG du PAD à l’équipe des deux managers affectés à la tête de la RDD. C’était le 27 août 2020 à Douala.
Emile E. Nkoa