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Climat des affaires : la Banque mondiale remplace ‘’Doing Business’’ par ‘’Business Ready’’ et ignore le Cameroun parmi les 50 économies classées

by EDC
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Selon la Banque mondiale (BM), ce rapport sur le classement des économies les plus attractives au monde est plus rigoureux et plus limpide.

A la place du Doing  Business (DB), la Banque mondiale (BM) a désormais initié Business Ready (B-Ready). Ce changement d’appellation va de pair avec quelques innovations. A l’instar de la réduction des 180 économies du monde qui étaient classées dans le DB. « Cette première édition de Business Ready ne couvre que 50 économies. Cela reflète le soin et les délibérations que nous mettons en œuvre pour parvenir à une analyse correcte. L’année prochaine, le projet couvrira plus de 100 économies et, en 2026, la couverture s’étendra à environ 180 économies. À chaque itération, la conception et les méthodes du rapport seront affinées pour refléter les enseignements tirés du déploiement », explique la BM.

Le DB avait ceci de particulier qu’il avait toujours courroucé un Célestin Tawamba en l’occurrence. Le patron des patrons du Cameroun avait toujours regardé ce rapport avec suspicion, estimant que la BM mettait toutes les économies du monde dans les mêmes critères d’évaluation, ce qui dénaturait la crédibilité de ce rapport. Des remarques de défaillances que reconnait entre les lignes la BM, qui dit reconnait avoir réajusté sa méthodologie.

Secteurs d’évaluation.

« Les données et méthodes utilisées ici sont à la fois plus rigoureuses et plus transparentes que celles de Doing Business. Ils consolident les jugements de plus de 2 500 experts du climat des affaires et les réponses à des enquêtes menées auprès de plus de 29 000 entreprises. En bref, ils sont plus exhaustifs que tout ce qui a été tenté jusqu’à présent par une institution internationale – et ils ont une valeur immédiate pour les 50 économies couvertes ici.»

Au niveau subsaharien, le Cameroun (45 % du PIB de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) en 2021 selon le FMI- et donc locomotive dudit bloc économique, est absent dans ce classement des économies attractives. A contrario, la RCA, le Tchad s’y trouvent, aux côtés du Rwanda, et du Togo, d’autres économies qui, de l’avis de la BM, sont plus attirantes.

« L’analyse des données de cette année conduit à deux observations générales. Premièrement, les économies ont tendance à mieux réussir à adopter des réglementations visant à améliorer le climat national des affaires qu’à fournir les services publics nécessaires pour garantir de réels progrès. Bref, il existe un écart de mise en œuvre important. Mais la bonne nouvelle est que l’écart se réduit à mesure que la qualité des réglementations s’améliore. Deuxièmement, les économies les plus riches ont tendance à être plus prêtes à faire des affaires, mais un pays n’a pas besoin d’être riche pour créer un bon environnement commercial. Parmi les 50 économies évaluées cette année, plusieurs économies en développement se classent parmi les 10 premières dans plusieurs catégories : le Rwanda pour les services publics et l’efficacité opérationnelle, la Colombie pour son cadre réglementaire et ses services publics, et la Géorgie pour son cadre réglementaire et son efficacité opérationnelle. »

Quelques pays évalués.

Clin d’œil au secteur privé

La BM invite le secteur public à accorder une attention particulière au secteur privé. Car, estime-t-elle, aujourd’hui, le secteur privé génère environ 90 % des emplois, 75%  des investissements, plus de 70 % de la production et plus de 80 % des recettes publiques dans les économies en développement. « Mais il est au point mort depuis la crise financière mondiale. De 2008-2009, les investissements privés dans ces économies ont considérablement ralenti. La croissance des investissements par habitant entre 2023 et 2024 ne devrait atteindre en moyenne que 3,7 %, soit à peine la moitié du taux des deux décennies précédentes. »

Le secteur privé, analyse la BM,  doit devenir plus dynamique et plus résilient pour relever les formidables défis du développement. Au cours de la seule décennie à venir, le monde devra créer des emplois pour 44 millions de jeunes chaque année, dont 30 % en Afrique, pour mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici une décennie, la plupart des économies à faible revenu devront atteindre un produit intérieur brut (PIB) une croissance par habitant d’environ 9 % chaque année.

A.O

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