Le but est d’aider tous ceux qui sont dans ce pan de l’économie à préparer leurs vieux jours.
Le nombre des agents domestiques au Cameroun est inconnu. Tout ce qu’on sait à l’observation, c’est que ce domaine recrute plus l’agent féminine (en moyenne 80 %), mais aussi des hommes comme jardiniers, gardiens, chauffeurs ou majordomes. Des personnels qui jouent un rôle clé dans la marche de l’économie. Car ils permettent à d’autres de sortir de chez eux sereinement pour aller vaguer à leurs occupations en entreprises, dans diverses administrations etc., tous convaincus de trouver leur repas prêt, linge lavé, maison bien tenue entre autres.
Problème ? Ces gens demeurent invisibles, sans protection, leur contribution souvent ignorée. Souvent confrontés à de très bas salaires, des horaires de travail élastiques, ils n’ont quelques fois pas de jour de repos hebdomadaire, tout dépend de la hiérarchie. Au niveau international, l’Organisation international du travail les estime à 67 millions de travailleurs, qui font les mêmes boulots que leurs collègues du Cameroun. Et tous, ou presque, figurent parmi les catégories de travailleurs les plus vulnérables. Ils travaillent pour des ménages de particuliers, souvent sans véritable contrat de travail, sans être déclarés, exclus du champ de la législation du travail.
Changement
C’est donc cette image de « vaut rien » que la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) veut extirper de ces personnels incontournables pour tous ceux qui occupent certaines fonctions qui les obligent à avoir un personnel domestique. Et la CNPS ne commence pas à prêcher à d’autres cette nouvelle idée. Elle a débuté dans ses murs. Ainsi est-il demandé à tous les employés de cette entreprise de faire immatriculer leur (s) personnel (s) domestique (s). La présidente du comité des projets CNPS, assisté du Directeur des Ressources humaines et du Sous-directeur des investissements et des placements n’ont ne ménagent aucun effort à l’immeuble siège à Yaoundé pour demander à leurs collègues de faire sortir leurs employés domestiques de l’ombre et de les immatriculer. Il est également demandé que chaque employé sensibilise son voisinage sur la nécessaire protection sociale de cette catégorie de travailleurs.
En rappel, en ce qui concerne la législation de la protection sociale au Cameroun, le travailleur de main d’œuvre professionnelle et de main d’œuvre domestique doit être immatriculé à la CNPS dans les 8 jours qui suivent son recrutement par un employeur. Le Cameroun a ouvert en 2014, la couverture de la branche pensions de vieillesse, d’invalidité et de décès aux personnes autres que les acteurs du secteur structuré de l’économie. A cet effet, la CNPS a installé dans ses centres de prévoyance sociale à travers le territoire, un dispositif pour alléger les procédures de ces candidats, explique la CNPS.
Aloys Onana
