Le mis en cause dit être disposé à payer, à condition que sa concession soit renouvelée au port autonome de Douala.
Le bras de fer entre le port autonome de Douala (PAD) et le camp regroupant Bolloré et AP Moller se poursuit. Dans un café non loin de l’ancienne direction des douanes à Douala, une figure de proue des entreprises opérant au PAD revient sur les dessous de cette affaire. « Bolloré n’a pas toujours affiché la franchise en affaires. Sa méthode ‘’Commando’’ est déployée chaque fois qu’il s’agit d’embarrasser un partenaire. C’est ce qui est entrain de se passer au PAD. S’achant qu’il était possible qu’il ne soit plus reconduit au port de Douala, il s’est arrangé à créer des dettes importantes afin que le moment venu, l’on soit dans l’obligation de le reconduire », analyse-t-il. De son propos, ce fin connaisseur des rouages du PAD depuis 30 ans souffle que Cyrus Ngo’o, le directeur général du PAD, réclame plus de 20 milliards de FCFA à Bolloré.
Contacté par nos soins il y a plus d’un mois, Douala international terminal (DIT) n’a pas jugé utile de se prononcer. Plus tard, dans son édition N°806 du 28 août 2019, La lettre du continent reviendra sur cette affaire qui n’a pas arrêté de faire des vagues. L’on apprendra une fois de plus que le PAD exige de Bolloré et de AP Moller la rondelette somme de 24 milliards de FCFA, des frais de pénalité de stationnement payées par les propriétaires des marchandises déchargées.
Les deux mis en cause récusent ce montant. Tout de même, posent une condition. Le renouvellement de leur concession au PAD après quoi, ils mettront la main à la poche. « Ce chantage-là ne doit pas prospérer. On peut encore tolérer Bolloré à Kribi, mais pas dans les deux ports en même temps », s’étrangle un patron d’entreprise.
Aloys Onana