Les grands chantiers du port autonome de Douala
Ils vont d’un accord avec de nombreuses entreprises locales, à la construction des ports secs et à la mise en place des stratégies d’attractivité, car la concurrence dans la sous-région est dense.
C’est un secret de polichinelle que de dire que la sous-région Afrique centrale enregistre de plus en plus d’infrastructures portuaires. Quand elles ne sont pas au Cameroun, elles sont bien visibles au Gabon, en Guinée Équatoriale, au Congo. Entretemps, les récriminations de certains partenaires de la sous-région se font sentir. Le port autonome de Douala (PAD) est donc résolument engagé sur une kyrielle de chantiers qui permettront certainement aux créateurs de richesses de mieux apprécier cet espace d’échanges commerciaux entre le Cameroun et le reste du monde.
Les chantiers de 2019 portent sur la fluidité, la sécurité et l’attractivité. Il s’agit notamment de la construction du duc d’Albe pétrolier, la construction de trois nouveaux postes à quai sur 600 mètres linéaires sur la rive droite du fleuve Wouri à Bonabéri, le PAD compte avoir un poste à quai de 200 mètres linéaires dans le prolongement du poste 17. Le chenal d’accès au PAD demande un travail permanent. C’est pourquoi l’entreprise que dirige Cyrus Ngo’o a dans le viseur l’acquisition de deux dragues et leurs accessoires.
Depuis l’année dernière, le PAD a entrepris d’enlever les épaves de bateaux sur son espace. Cette année, l’on envisage d’extraire 35 vestiges de bateaux qui jonchent les quais et les plans d’eau. Une pilotine est en vue ainsi qu’un quatrième portique de quai. Le top management du PAD envisage le renouvellement de son parc engins. 10 reachstaker et 10 attelages tracteurs et remorques engins de parc font partie des achats de 2019.
L’actualité sur la gestion du terminal à conteneurs n’est pas entièrement retombée. Mais cette fois, le PAD a d’autres ambitions. En faisant une étude comparée de faisabilité pour la construction d’un deuxième terminal à conteneurs. Celui-ci pourrait être érigé soit sur la rive gauche dans le prolongement du site actuel soit sur la rive droite. Une fois tous les éléments rassemblés, l’on procèdera à la signature de la convention de concession.
Aux partenaires qui piaffent à cause des délais de passage, le PAD dit en 2019 réduire le délai de passage portuaire de la marchandise à l’import à moins de onze jours et à l’export à moins de cinq jours. Aussi, indique la principale porte de sortie ou d’entrée des marchandises à Douala, accroitre les cadences d’enlèvement des marchandises est une préoccupation, tout comme il faudra professionnaliser et intensifier la régulation des métiers d’acconier, manutentionnaire, transitaire et dockers, améliorer la circulation dans le domaine portuaire, adapter le cadre légal aux contraintes de la compétitivité portuaire.
Ports secs
Cela fait des années le PAD n’a plus occuper le devant de la scène à cause de la congestion. Tout de même, en 2019 cette entreprise s’engage à aménager des ports secs à Edéa sur 200 hectares, à Yassa sur 50 hectares et à 50 hectares sur la sortie ouest de la ville dans une zone relevant du département du Moungo. Pendant ce temps, 10 kilomètres de route seront aménagés en zone avale du port. L’on va réviser à la baisse les coûts de passage portuaire de la marchandise conteneurisée et appliquer les dispositions des conventions de concession relative à la tarification. Cette année, l’on achèvera la construction de la clôture d’enceinte du domaine public portuaire, construire les barrières sectorielles délimitant les terminaux et les zones d’accès réservé. Autre fait en vue, la suppression de la TVA application aux prestations rendues aux navires battants pavillons étrangers, réaliser une enquête permanente de satisfaction des clients, ce qui permettra de régler à temps certains reproches, prendre des mesures incitatives notamment l’indexation dégressive de la redevance domaniale sur le volume de trafic réalisé par l’opérateur.
L’année 2019 met le PAD face à de nombreux défis. La communication sera forte, annonce-t-on. Ainsi, le manager en chef du PAD et ses collaborateurs mèneront une campagne de valorisation du port comme opportunité pour les entreprises ciblées. A ce sujet par exemple, l’on signera avant la fin de cette année des contrats de concession avec OLAM CAM, CIMAF, BROLI, APM, etc.
Aloys Onana
