La Chambre de commerce des Etats Unis au Cameroun permet ainsi aux créateurs de richesse camerounais et américains de se faire des connexions.
Laure Djoukam, Présidente de la Chambre de commerce des Etats Unis au Cameroun (Amcham Cameroon) clarifie cette venue des patrons d’entreprises américaines au Cameroun. « L’objectif de la Chambre américaine de commerce est de promouvoir le commerce et les investissements entre les Etats Unis et le Cameroun. Et pour le faire, il faut que les personnes se rencontrent, il faut des connexions. C’est pour cela que nous avons organisé cette rencontre avec Minnesota Africa united qui est venu avec des partenaires potentiels dans des secteurs clés pour notre pays : l’agriculture, la santé, les énergies renouvelables et la technologie. »
Pour cette prospection, des patrons de cinq secteurs ont fait le déplacement de Douala le 11 juillet, avant leur arrivée à Yaoundé le lendemain. De ces secteurs, l’on note l’agriculture, l’éducation, la santé, les énergies renouvelables les technologies. « Le développement est une affaire qui se construit, et faire des partenariats entre acteurs économiques locaux et américains est une aubaine », souligne Michael Obryon, Director US ambassy, Branch Office Douala.
Ainsi donc, « nous cherchons des stratégies pour travailler avec les hommes d’affaires du Cameroun, faire du business avec des partenaires qui sont au Cameroun. Le premier secteur qui est très important pour nous, c’est l’énergie. C’est un des domaines stratégiques liés à notre vie : recharge de téléphone, lecture, fonctionnement des hôpitaux, communications diverses avec des proches à travers le monde. Sans énergie électrique, tout cela est impossible. En outre, personne ne peut vivre sans manger. D’où notre intérêt aux secteurs de l’agriculture et l’élevage », explique Basilo Ajuo, président de Minnesota Africans United (MAU), une plate forme qui regroupe tous les africains basés aux USA et notamment dans Minnesota.
D’autres secteurs séduisent ces hommes créateurs d’emplois et d’opportunités qui sont au Cameroun pour leur première fois. « Vous avez des finances, espèce de carburant de l’économie. Nous voulons voir comment travailler avec le gouvernement, les banquiers. Il y a le domaine des BTP. La construction des routes pour régler une partie du problème des transports, tout comme les trains. Nous avons des partenaires experts en transport ferroviaire qui peuvent utiliser l’énergie électrique pour ce faire. Je n’oublie pas nos partenaires en bâtiment. Dans notre package d’investisseurs emmenés, nous avons ceux qui font dans l’éducation et la santé. En perspective, les mines et dans d’autres secteurs qui peuvent profondément changer la vie des camerounais », déclare Basile Ajuo.
Michael Birchard est venu au Cameroun avec une idée. Apporter son expertise de Frogi Tree Farm. Une entreprise très performante en agriculture. A Minnesota, explique-t-il, 80 % de la population est agricole contre 44 % de personnes qui gagnent leur vie hors agriculture. Son rêve est de trouver au Cameroun des personnes capables de produire du piment en l’occurrence, du gari, et toutes ces richesses agricoles que la terre peut produire et qui ne sont pas aux USA.
Le développement d’un pays se dessine aussi à partir du contenu de l’éducation dispensée. Les partenaires américains ont pour cela dans leurs rangs Book For Africa. Une gigantesque entreprise qui, depuis sa naissance en 1988, a déjà livré 54 millions de livres en Afrique. Et pour la seule année 2021, c’est un total de 3,1 millions de livres servis à l’Afrique, pour un coût estimé à 26,2 millions de dollars. Autant de secteurs que les partenaires américains promus par Amcham Cameroon veulent développer.
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