Le Syndicat des industriels du Cameroun (Syndustricam) est courtisé par le Commonwealth enterprise and investment council (Cweic). Qui est un organisme du Commonwealth crée en 2014 et dont la mission est de promouvoir le commerce intra commonwealth, l’investissement et le renforcement du secteur privé dans les 56 États membres du Commonwealth. « Ma visite consiste à voir comment nous pouvons aider les entreprises, les mouvements d’entreprises qui ont une popularité et une expérience certaines dans divers domaines de l’industrie. Notre but est de voir comment nous pouvons emmener le Commonwealth à leur niveau, ce qui sera bénéfique d’un côté comme de l’autre », dévoile Lord Marland, président du Cweic, reçu le 12 octobre au siège du Syndustricam à Douala.
Le syndicat des industriels du Cameroun est un mouvement important dans l’univers économique du Cameroun. Crée en 1950, le groupement dispose en son sein 40 entreprises industrielles. Toutes, de manière globale font travailler 22 555 personnes. Les unités de production du groupement prouvent leur puissance et leur contribution à l’économie à travers un chiffre d’affaires de 500 milliards de FCFA.
Ces structures ont besoin de nouvelles technologies pour être plus performantes. « La plu value du Commonwealth interprise organisation réside dans le fait que la possibilité nous a été donnée en tant que regroupement d’industriels camerounais d’adhérer au Commonwealth enterprise council », a déclaré Edouard Abah Abada, vice président du Syndustricam, et directeur général de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam).
L’opération de séduction du Cweic devra être bien expliquée aux membres du Syndustricam afin de trouver des entreprises candidates. « Un pays sans industries n’est pas un pays existant, nous créons une forte valeur ajoutée qui permet de définir le produit intérieur brut de notre pays. Elargir les espaces sur le plan commercial est salutaire. Il y aura aussi bien évidemment la technologie qui peut venir à travers ce genre d’organisation, tout comme la formation pour l’outil de production, c’est quelque chose de bénéfique pour nos adhérents. Les conditions sont entrain d’être examinées, nous verrons comment mettre pieds dans cette grande maison. La technologie est un élément fondamental dans le monde industriel », note Jean Jacques Epee Same, secrétaire général du Syndustricam.
Conditions
L’adhésion au Cweic requiert des conditions financières et des avantages de divers ordre. Les cotisations financières sur l’année se chiffrent à 5000 £ (3 780 223,19 Franc CFA). En retour, les entreprises membres ont un accès à deux tables rondes du Cweic. Chaque groupe réunira trois fois par an sur les thèmes : accès au financement, la facilité de conduire des affaires durables, attirer les investissements, créer une économie d’exportation.
D’autres avantages sont dans le package. Comme un laisser passer gratuit pour le Commonwealth business forum – qui se tient en marge de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement du Commonwealth – l’accès illimité à toutes les rencontres de Marlborough House, participation à la réunion des ministres du commerce du Commonwealth, et bien d’autres.
En dehors des fonds liés à la cotisation annuelle, il est présenté aux entreprises un partenariat « stratégique » au Cweic. Celui-ci est ouvert et permet de nouer des liens plus « robustes » avec les pays membres du Commonwealth et leur secteur privé. Ces membres, confie-t-on, peuvent avoir accès à une gamme variée de marchés développés et émergents, ainsi que l’accès à un milliard de consommateurs, répartis sur cinq continents. La redevance annuelle ici se chiffre ici à 10.000£ (7 567 732,84 Franc CFA).
Le Commonwealth attend donc de nombreuses entreprises soucieuses de mettre à niveau leur technologie, leur ouverture à d’autres marchés internationaux. « Nous sommes entrain d’examiner en ce moment même les modalités de notre entrée dans ce cercle », annonce Edouard Abah Abada.
Aloys Onana
