Du 30 au 4 novembre 2024, la mission camerounaise a présenté à ses homologues marocains, ses différents logiciels qui participent de la digitalisation des services et prestations du Bgft.
Une visite de travail dans ce pays d’Afrique du Nord. Visite qui a permis de présenter les avancées de la dématérialisation des procédures du fret terrestre au Cameroun, ainsi que de s’imprégner de l’expérience chérifienne sur divers aspects du transport terrestre.
Le Coordonnateur Bureau de gestion du fret terrestre (BGFT) El Hadj Oumarou était, du 30 octobre au 4 novembre 2024 au Maroc, à la tête d’une importante délégation. Il était question d’une visite de travail et de benchmarking. Délégation composée, en plus du chef de file, des principaux responsables des syndicats des transporteurs et des chauffeurs professionnels du Cameroun. Cette importante visite de travail portait essentiellement sur le renforcement du processus de digitalisation du fret terrestre, déjà engagé au Cameroun, à travers le Bureau de gestion du fret terrestre.
En effet, l’organisme Camerounais en charge de répartition du fret terrestre a conçu depuis plusieurs années, deux outils performants et fiables de gestion et suivi du fret terrestre: le Landfreightis (Landfreight information system), une bourse électronique du fret, plateforme d’enregistrement, de suivi et de répartition du fret dans la sous-région, créée par le Bgft, le Cncc, Guce, les Douanes camerounaises, les transporteurs, les bailleurs de fret etc. et le Sygfret (plateforme dématérialisée de suivi du processus de gestion du fret terrestre).
La mission Camerounaise a par conséquent présenté à leurs homologues Marocains, ses différents logiciels qui participent de la digitalisation des services et prestations du Bgft, de la fluidité des procédures et transactions au profit des acteurs du transport terrestre, et la sécurisation des recettes en faveur de l’État. Entre autres hauts responsables chérifiens rencontrés, figurent Mohamed Karouane, le Directeur général de l’Institut de formation aux métiers du transport et de la logistique Nouacer (Iftl). Une rencontre marquée par une visite guidée des installations de l’Iftl-Nouacer.
Cette imprégnation a permis à El Hadj Oumarou et sa délégation, de toucher du doigt les activités de l’Iftl-Nouacer, les différentes prestations qu’elle offre, en termes de formation et de renforcement des capacités des chauffeurs professionnels et des responsables d’exploitation, gestion de la flotte et de la sécurité routière etc….Il s’est également agi d’un partage d’expériences entre professionnels Camerounais et Marocains du secteur. Par ailleurs, la mission Bgft a rencontré de hauts responsables du ministère marocain du Transport et de la logistique, de l’Agence nationale de la sécurité routière (Nasra), et ceux de l’Agence marocaine de développement de la logistique (Amdl).
Notons que l’un des aspects de la politique d’implémentation de la digitalisation des procédures du fret terrestre au sein du Bgft est axé, en effet, sur la coopération Sud-Sud. D’où cette visite. Dans ce même sillage, une délégation de l’Agence nationale des transports terrestres (Anatt), des professionnels du transport terrestre et autres institutionnels de la République du Bénin, ont plusieurs fois séjourné au Cameroun, à l’effet de s’imprégner de l’expérience Camerounaise dans la dématérialisation du fret terrestre et la sécurisation des recettes.
Dans l’une de ses sorties, à l’occasion des sessions de benchmarking du Bénin au Cameroun, El Hadj Oumarou a dévoilé ses réelles ambitions et sa vision pour valoriser l’expertise Camerounaise: «le Cameroun reste un pays qui montre de bons exemples. Nous pensons que le Benin a fait le bon choix et cette alliance Africaine de gestion moderne de fret et des corridors se fera avec le Benin, en plus de l’Afrique centrale, avec le Tchad, la RCA et le Congo», indiquait El Hadj Oumarou (13 septembre 2024), dont l’objectif majeur est celui d’être le pionnier de la création d’une alliance des organismes de gestion du fret terrestre en Afrique.
L’expérience Marocaine participe non seulement de la coopération Sud-Sud entre ces deux organismes, mais également de la volonté du Bgft de faire de cette avancée locale significative, un cas d’école pour l’Afrique. « Nous irons plus loin avec cette vision, pour qu’au niveau de la Zlecaf, elle se traduise à travers une appropriation de l’outil informatique. Nous devons œuvrer ensemble pour la mise en place d’un système digitalisé intelligent de gestion du fret terrestre, qui est inévitable aujourd’hui dans un contexte de mise en place de la Zlecaf, de mondialisation et d’innovations technologiques. Notre expertise doit s’exporter et devenir un label », se félicite El Hadj Oumarou.
D’autant plus que selon la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), le secteur du transport figure parmi les vecteurs de cette croissance et pourrait stimuler le commerce intra-africain d’environ 33 % et réduire le déficit commercial du continent de 51%, à travers la Zlecaf. La première mouture de ce document d’intégration régionale et de promotion de l’économie bleue, a été présentée le 15 juillet 2023, à l’occasion de la fin de la visite de benchmarking d’une forte délégation Béninoise composée des acteurs de la chaîne logistique de ce pays d’Afrique de l’Ouest, au Bureau de gestion du fret terrestre, à Douala.
Le projet d’accord de principe portant sur l’élaboration d’un protocole de développement des solutions de fret terrestre en Afrique est calqué sur l’expertise du Bureau de gestion du fret terrestre Camerounais, qui a implémenté en son sein deux solutions digitales de gestion du fret terrestre. Après le Maroc, le Bureau de gestion du fret terrestre envisage mener ce type d’expérience dans d’autres régions de l’Afrique.
EDC