Le Programme d’appui à l’intégration régionale et à l’investissement en Afrique centrale (PAIRIAC) a tenu la deuxième session de son Comité de Pilotage (COPIL) le 5 mars 2024.
Jérôme Pons, de la Délégation de l’Union européenne ne tarit pas d’éloges à l’endroit de l’intégration entre les Etats. « L’intégration régionale est fondamentale pour nous, vous savez que l’Union européenne s’est développée sur ce modèle d’intégration sous régionale et donc, c’est vraiment une bonne approche pour promouvoir la croissance, les emplois, le développement. Et dans la région c’est encore plus fondamental puis qu’on a quand même un regroupement de pays qui, potentiellement tous ensemble peuvent former un marché extraordinaire et donc être le centre d’intérêt de tout un tas de partenaires qui pourraient venir ici, notamment les partenaires du secteur privé, les investisseurs », indique-t-il.
D’autres avantages économiques sont avancés, qui permettraient aux six Etats de la sous-région de mieux se porter et même, ces heureuses conséquences peuvent se répercuter jusqu’en RDC. « L’initiative Global Gateway lancée en 2022 est plan d’investissement pour l’Afrique. C’est une initiative qui favorise l’intégration régionale, le développement des infrastructures au profit de l’intégration régionale : beaucoup d’infrastructures de transport, d’énergie, du digital, beaucoup d’appui aux petites et moyennes entreprises, ce sont des initiatives relativement nouvelles pour l’Union Européenne puisqu’on travaille énormément en termes d’investissements, de garantie et d’assistance technique. Pour nous le PAIRIA est central par rapport à cette initiative du Global Gateway en Afrique centrale », souligne le diplomate union-européen Jérôme Pons.
Ainsi donc, le Programme d’appui à l’intégration régionale et à l’investissement en Afrique centrale (PAIRIAC) qui a été lancé en 2023 a tenu sa deuxième session de son Comité de Pilotage (COPIL) le 5 mars 2024. Objectifs, examiner les progrès réalisés dans la mise en œuvre du programme depuis la dernière réunion, présenter dans les rapports d’exécution des activités menées par les différentes assistances techniques, entériner les ajustements d’orientation proposés pour s’adapter au contexte de mise en œuvre du programme, examiner et approuver les plans de travail annuels pour l’année 2024, valider les modalités de fonctionnement du COPIL et des organes de suivi du PAIRIAC, en vue d’assurer une mise en œuvre efficiente du projet.
D’autres challenges sont passés en revue, tous allant dans la perspective de donner sens et contenu à l’intégration sous-régionale. Pour Rachel Mpondo [Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale CEMAC-Gabon], les prescriptions de l’Union africaine en matière de la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) doivent être respectées, tout comme l’examination des chaines de valeur régionale, le soutien aux investissements de petites et moyennes entreprises au sein des Etats membres de la CEMAC et l’opportunité de soutien aux femmes entrepreneures mais également aux jeunes.
Les travaux de Douala ont réuni une cinquantaine de participants en présentiel et par visioconférence, comprenant des représentants de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), de la CEMAC, des onze Etats de la région incluant acteurs publics, de la société civile et du secteur privé, ainsi que l’Union Européenne (UE), qui finance le programme, sans oublier des experts et des personnes ressources « pertinentes » dans les domaines visés par le PAIRIAC et concernés par la mise en œuvre du programme étaient du rendez-vous. La problématique de la transhumance frontalière entre les Etats de la sous-région a été examinée, dans l’optique pour d’aboutir non seulement à un cadre harmonisé mais aussi avoir des outils qui permettent d’amener tous les acteurs d’avoir une meilleure compréhension des pratiques et diminuer les différents conflits qui s’observent.
A.O