Le premier mouvement patronal a dégagé une série de propositions qui aider les patrons d’entreprises à ne pas trop subir le coronavirus.
Le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) sait que la pandémie du coronavirus touchera tous les domaines. Les patrons dans ce contexte sont à califourchon entre l’arrêt de la production et la poursuite de celle-ci. Le second choix est le plus apprécié par Célestin Tawamba et ses pairs. Problème, l’on évite des tracasseries administratives. Le Gicam fait donc des propositions qui laisseraient les créateurs de richesses souffler, le temps de mieux assurer la difficile période du coronavirus.
Parmi ces propositions qui pourraient contribuer à alléger l’impact du coronavirus à l’économie locale, le Gicam suggère la suspension des contrôles fiscaux ainsi que le gel des redressements fiscaux en cours, le report, sans pénalités, des délais des déclarations statistiques et fiscales pour autant que les soldes ont déjà été payés le 15 mars au plus tard, l’assouplissement des conditions de délivrance des Attestations de Non-redevance (ANR) le report du paiement des acomptes de l’Impôt sur les Sociétés (IS); le report du paiement de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP) sur les salaires, le report du paiement des contributions au Crédit foncier et au Fonds national pour l’emploi, le report du paiement des cotisations CNPS pour les entreprises dans l’impossibilité de verser des salaires à leur personnel avec cependant le maintien des couvertures CNPS pour les salariés concerné. Là, il s’agit des propositions sur le volet fiscal.
Les propositions du premier patronat du Cameroun, qui a également la sympathie d’autres mouvements patronaux très crédibles, s’arrête sur l’aspect douanier. Ici, des propositions sont axées sur l’assouplissement des mesures des contrôles (quarantaine de 14 jours) des navires pour les secteurs stratégiques et les produits sensibles (intrants agricoles, produits alimentaires finis et semi-finis, produits pharmaceutiques), la suppression, durant la période de crise, des surestaries et des frais de stationnement liés aux opérations de dédouanement; l’allègement et l’adaptation des procédures liées au dédouanement et au paiement des fournisseurs, notamment pour tenir compte des contraintes liées au confinement en cours dans les pays d’embarcation, de nombreux fournisseurs étrangers étant désormais dans l’incapacité d’accomplir certaines formalités; la suspension des contrôles douaniers après enlèvement.
L’économie est vaste et touche les finances. Les propositions du Gicam aussi s’y arrêtent. Célestin Tawamba souhaite l’activation des leviers monétaires pour approvisionner le système bancaire en liquidités (facilitation de l’accès des banques au marché monétaire par la baisse de ses taux d’intérêts, augmentation des plafonds de refinancement, l’accompagnement des banques et établissements financiers dans l’octroi des crédits de trésoreries aux entreprises, le gel, par voie règlementaire, des échéanciers de remboursement de crédits et de leasing des entreprises et des particuliers auprès des établissements de crédits, ainsi que la suppression des pénalités et des coûts additionnels y afférents.
Deux autres aspects sont contenus dans un communiqué rendu public le 31 mars. Il s’agit des réunions des organes statutaires des entreprises, et du volet budgétaire. Comme idées que donne le premier patronat du Cameroun, se trouvent l’autorisation de la tenue des assemblées générales (AG) au-delà du mois de juin, L’accélération des remboursements des crédits de TVA et de la dette intérieure, la suspension des pénalités pour d’éventuels retards dans l’exécution des marchés publics, l’institution d’un Fonds de soutien aux PME et à l’artisanat.
A.O