La BCGG interpelle les directeurs financiers
La Business coalition for good governance (BCGG) invite les départements juridiques et financiers à barrer la voie aux mauvaises pratiques.
En entreprise, deux départements sont très souvent indexés lorsqu’on évoque la corruption. Il s’agit du département financier et celui en charge des affaires juridiques. En clair, l’un peut favoriser les décaissements frauduleux, et l’autre, leur donner toute la pertinence qu’il faut. La Business Coalition for good governance (BCGG) veut donc que ces deux pavillons de chaque entreprise figurant parmi ses membres change de paradigme. Cela passe par des mises en garde et diverses formations. A l’instar de celle tenue à Yaoundé ce 6 juin.
A tous ces acteurs qui manipulent les chiffres et déploient la loi, Jean Perrial Nyodog, le président de la BCGG a une observation. « En tant que directeurs de la conformité, juristes, responsables des finances et de la passation des marchés ou agents des marchés publics, vous êtes tous les artisans de la lutte contre la corruption par la promotion de la bonne gouvernance dans vos divers secteurs. Le conseil d’administration et la direction, par l’intermédiaire du PDG, donnent la direction stratégique de la lutte contre la corruption dans toute organisation, mais ce sont vous les directeurs de la conformité qui interprètent réellement ces directives et les mettent en pratique quotidiennement. Vous êtes les moteurs qui propulsent l’action. C’est pourquoi cet atelier est important pour vous en tant que directeurs de la conformité et pour vos organisations. Le rôle du directeur de la conformité ne saurait donc être trop souligné. »
Les travaux de Yaoundé ont reçu l’onction du Premier ministre Joseph Dion Ngute, qui a récemment exprimé son engament à accompagner la BCGG. En dehors de lui, l’on a noté la présence d’une bonne brochette de personnes ressources. Tels les conférenciers Stephen Rees, qui est spécialement parti d’Angleterre pour Yaoundé, Clarkson Mbianyor, ancien ministre, qui cumule une riche expérience dans la lutte contre la corruption dans le secteur public, Mmes. Amanda Meija de l’Organisation internationale du travail, Irene Morikang de la Commission nationale de lutte anti corruption (CONAC), et le Dr George Meka.
Face à toutes ces personnes, les directeurs financiers et les différents départements juridiques sont appelés à récolter le maximum d’éléments pour instaurer dans leur entreprise une éthique irréprochable. Car, à en croire Jean Perrial Nyodog, « certaines organisations ne disposent pas de services de conformité structurés. Le rôle de responsable de la conformité concerne donc principalement le directeur financier et les départements juridiques, qui jouent également un rôle important dans la mise en conformité générale au sein de l’entreprise. Votre présence ici aujourd’hui est très importante. »
Aloys Onana