Le dictateur Alassane Dramane Ouattara est arrivé au pouvoir dans un ouragan de propagande. Assis sur une montagne de mensonge, il égraine un chapelet de chiffres pour prouver son génie économique. Mais les résultats socio-économiques quelques années plus tard montrent que Ouattara est un nul.
Propagande Genevoise des Ouattaraistes
Pendant les premières années de Ouattara au Palais, il s’appuie sur les bons résultats de gestion politico-administrative et socio-économiques du Président Laurent Gbagbo.Il glane quelques résultats positifs. En marge du sommetdel’Africa CEO Forumen 2015à Genève, Daniel Kablan Duncan, Premier ministre—Novembre 2012 à Janvier 2017—de l’usurpateur Ouattara expose leurs prouesses(?)aux dirigeants d’entreprises, banquiers et financiers venus d’Afrique.
“Nous sommes ambitieux en Côte d’Ivoire.” Avait dit Duncan reprenant Ouattara. La Côte d’Ivoire, deuxième économie d’Afrique de l’Ouest et premier producteur mondial de cacao avait réalisé lors de la campagne 2014une récolte record. Expliqua Duncan qui informa que la Côte d’Ivoire devrait après une croissance d’environ 9% annuels depuis 2012“atteindre une croissance à deux chiffres” en 2015. Des programmes d’investissements publics, notamment la construction d’infrastructures avait été lancés dans un tintamarre médiatique pour soutenir le projet économique de Ouattara. Dans cette optique, le troisième pont enjambant la Lagune Abidjanaise avait été finalisé. Ce pont qui aurait dû être fonctionnel sous les présidents Bédié ou Gbagbo si Ouattara n’avait pas d’une part organisé le putsch de Noël 1999 et d’autre part la rébellion de 2002 à 2010.
Promesses économiques
Afin d’atteindre ses objectifs économico-propagandiste, Ouattara s’attaque à tous les pans de l’économie. La diversification du secteur agricole qui représente environ 1/3 du produit intérieur brut est dans son registre. Cette extension du secteur agricole vise la noix de cajou et l’accroissement de la capacité de broyage de la fève de cacao. Passer de 35% du cacao transformés localement à “au moins 60% avant 2020.” Outre le secteur agricole, la surexploitation des secteurs minier et pétrolier sont au programme de Ouattara. Il promet d’augmenter la production annuelle d’or qui est passée de 8 tonnes fin 2012 à 18 tonnes en 2014.Et d’accroître sa production pétrolière qui était dans les années 2010 de 40.000 barils par jour. Pour y arriver, Ouattara a renforcé la production de pétrole offshore et “plus que triplé les permis depuis son arrivée au pouvoir.”Avait affirmé Duncan.
Il prévoyait une installation de 2.000 mégawatts (MW) en 2015 contre 1.650 en 2014 et atteindre 4.000 MW vers 2020 en production d’électricité. Il projetait derrière cette évolution à faire de la Côte d’Ivoire un important exportateur d’électricité en Afrique de l’Ouest.
Croissance au profit des occidentaux
Ce tableau féerique à la sortie du moule n’a aucun impact positif sur les Ivoiriens qui se “vêtissent” et se “nourrissent” de pauvreté. Paupérisme dû à l’immoralité politique qui est un condensé de corruption, de mauvaise redistribution des ressources nationales, de gestion clanique du pouvoir et de dépendance aux parrains. Ce système de gestion a facilité le détournement des ressources et ruiné les politiques de transferts sociaux qui devraient profiter aux couches démunies. Puis, les a réorientées vers les tenants du pouvoir, leurs courtisans, mais surtout vers leurs maîtres occidentaux.
Sur ces faits, la croissance à deux chiffres de Ouattara est plutôt appauvrissante, non-créatrice d’emploi en Côte d’Ivoire, et ne profite qu’à l’extérieur. D’autant plus que le régime Ouattara a été le candidat de l’étranger et sa mission, satisfaire ses maîtres.
Mauvais chiffres socio-économiques
L’embellie économique de Ouattara est dont une chimère confirmée par les statistiques. “La croissance du PIB a progressivement ralenti pour passer de 10,1 % en 2012 à 7,7 % en 2017, tandis que pour 2018 les estimations ont tablé sur un taux de 7,4 %.”Analyse la banque mondiale. Ce taux de croissance était de 8,7% en 2013 et 9% en 2014.Le PIB (croissance annuelle en %, prix constant) est décroissant de 2017 à 2019. Il est respectivement de 7,7; 6,8; 2,7. L’endettement de l’Etat en % du PIB sur la période 2017 à 2020 flambe. Il passe de 49 839; 53 209; 52 662 à 51 457. Ainsi le taux d’endettement dépasse la barre moyenne de 50% de taux d’endettement des pays Africains. La balance des transactions courante en % -2,7(2017); -3,6(2018); -2,7(2019); et -3,3(2020). Le taux d’inflation moyen de 3%, relativement faible, demeure très élevé pour les Ivoiriens ayant un faible pouvoir d’achat.
Ces mauvais chiffres macroéconomiques ont augmenté le taux de pauvreté qui était en 2012 selon le rapport de la BCEAO de 18,2%. Ce taux progresse est atteint 46,3 % selon la banque mondiale et 48% selon la Banque de France Equivalant à près de la moitié de la population. De son côté, le pourcentage de la population en âge de travailler au chômage fluctue entre 70 et 90 %depuis 2011.
Appauvris, les Ivoiriens sombrent dans des vices alcool, drogue, prostitution, sexe contre-nature, et vol encouragés par le clan Ouattara. Dépravation qui a fait de la Côte d’Ivoire en 2015, selon l’OMS, “le premier pays Africain et le cinquième dans le monde” où le taux de suicide est très élevé. Par ailleurs, le PNUD dans son classement de l’Indice de Développement Humain (IDH) dévoile que la Côte d’Ivoire n’est pas un pays où la population bénéficie de la meilleure qualité de vie. Elle occupe en 2018 la 170èplace sur 187 pays.
Malgré ces chiffres alarmants, Ouattara n’a eu cesse de dire que l’argent emprunté auprès des institutions internationales ou dans le cadre bilatéral “travaille.” Puis pousser la cruauté à exiger des Ivoiriens la patience.
Pauvreté et élections à risque
Une chose est claire! L’état de délabrement socio-économique de la Côte d’Ivoire montre que créer la croissance économique ne suffit pas à faire reculer la pauvreté. Tout dépendant des investisseurs et où vont les retombées de cette croissance. Les miettes qui auraient permis de créer une courroie de complémentarité entre le secteur agricole moteur de la croissance économique et le secteur industrielle créateur de valeurs ajoutée sont été volées par Ouattara et son clan.
En plus de la pauvreté galopante, “la proximité des élections nationales, programmées en Octobre 2020, risque de générer un climat d’incertitude et d’avoir une incidence négative sur les investissements privés.” A écrit la banque mondiale.
Feumba Samen