La journée internationale réservée à la célébration des peuples autochtones était le 9 aout. La Commission nationale des droits de l’homme et des libertés ( Cndhl) a profité de cette commémoration pour dresser un le sombre tableau des dégâts par la crise dite anglophone sur de nombreux peuples autochtones, et notamment sur les Mbororos. C’est tout simplement ahurissant.
« Les Mbororos sont victimes d’enlèvement avec demandes de rançons, de confiscation de bétail, d’incendies de maisons, de déplacements forcés, de tortures et d’assassinats par les terroristes sécessionnistes. Selon une initiative de la société civile en faveur des droits de l’homme appelée ‘’Justice and Dignity Campaingn’’, ces actions sont légion dans la localité de Sabongari, dans le département du Donga-Mantum, ainsi qu’à Achah, Jakiri, Ndawara, Santa, Bafut, dans le département de la Mezam, où plus de 260 Mbororos ont été tués, 3 210 blessés, 12 000 personnes déplacées, 525 maisons incendiées et pillées, 163 millions de FCFA de rançon, 2 700 bovins confisqués ou tués, pour une valeur de 810 millions de FCFA, privant ainsi ce peuple autochtone de subsistance », indique la Cndhl. la journée internationale des peuples autochtones se célébrait sous le thème ‘’Covid-19 et la résilience des populations autochtones’’. Le rapport de la Cndhl a été publié le 7 août 2020, et signé du Pr James Mouangue Kobila, président par intérim de cet organisme sur le plan local.
Reine Kouna