Directeur Général de Mavecam (acteur important dans la pisciculture), le jeune patron d’entreprise fait des suggestions qui pourraient aider à mieux financer les petites et moyennes entreprises. Idées émises à Douala le 24 mars 2023 lors la plateforme d’échanges ‘’Je parle à mon banquier’’ initié par le patronat camerounais.
En tant qu’entrepreneur, quelles sont les difficultés que vous avez en général avec Société Générale Cameroun ?
En général la difficulté c’est toujours l’accès au financement qui devient de plus en plus compliqué dans la jeune entreprise qui n’avance souvent pas et qui n’est pas assez solide pour contracter un crédit pour le départ. En fait le challenge ici est de comprendre avec la maison des PME comment est-ce que c’est possible de configurer ou alors de mettre sur pied un système traditionnel de financement qui va permettre aux startupeurs de trouver un juste milieu pour leur permettre d’acquérir ces financements. Généralement les financements, ont les retrouve sous des formes comme des cautions, comme des cautions foncières, et ce sont des trucs dont les jeunes entrepreneurs ayant un parcours ou une expérience encore assez embryonnaire n’ont pas nécessairement à disposition.
Cela appelle peut être à un changement de paradigme, sans que la banque ne se retrouve entrain de se dévoyer…
Il faudrait mettre sur pieds au regard des activités qu’ils mènent, des couloirs de financement peut être un peu plus risqués que les parents mais assez responsables, c’est-à-dire comprendre le business, comprendre l’entrepreneur. Généralement à l’étranger le business à lui-même est déjà une caution c’est-à-dire que la rentabilité du projet, la connaissance du promoteur, les aptitudes du promoteur à bien mener son projet forment les garanties intellectuelles. Je pense que regarder un peu dans ce sens-là comment est- ce que le projet en lui-même a juste besoin d’un coup de pouce c’est-à-dire une main financière qui va leur permettre d’évoluer tout en gardant le contrôle, les PME peuvent faire des financements participatifs où ils prennent part aux actions de la société. Je pense que c’est dans ce sens-là que avec leur expérience qu’ils peuvent conduire les PME à atteindre leur objectifs en participant au capital, en participant d’une manière ou d’une autre, faire partie de l’entreprise pour être sûr qu’effectivement les fonds qui ont été libérés suivent la route qui a été destinés par le business plan.
Une façon de réduire les demandes de garanties excessives apparait en filigrane…
Je pense qu’il n’est pas toujours possible surtout pour les stars up d’avoir les garanties. Cela dit la banque Société Générale Cameroun en l’occurrence doit être un peu plus flexible, comprendre comment est-ce qu’elle peut s’immiscer dans les projets, faire partie entière des projets. Je ne pense pas que quelqu’un qui aimerait voir grandir son projet puisse dire non à une banque qui désire faire partie de son capital et lui permettre d’évoluer par ce qu’au final, on ne peut pas aller loin seul. Si banque est partenaire, je pense quand même que sur le plan financier, sur le plan fiscal, sur le plan managérial, l’entreprise va se porter mieux. Et ce sera une bonne publicité pour la SGC de se targuer d’être partenaire effective par ce que quand on est partenaire, on prend le risque ensemble. Vous ne pouvez pas dire que vous êtes partenaires et vous laissez le risque à l’autre et rien n’est partagé.
Propos recueillis par Franck Loïc Kom