« Une fiscalité de développement est-elle possible au Cameroun ? » C’est le thème de l’acte 3 du débat patronal, un grand moment d’échange entre secteur privé/secteur public, ou encore entre différents acteurs du secteur privé entre eux, mis en place par le Président du Groupement inter patronal du Cameroun (GICAM). La date dudit débat n’est pas encore arrêtée. Mais l’on sait qu’il pourra avoir lieu au siège de ce mouvement patronal à Douala en mars prochain. Les renseignements pour différentes réservations se font auprès Mme Christelle Homsi (chomsi@legicam.cm), et de Mme Marie Chantale Djammen (mtang@legicam.cm).
Selon la Banque mondiale (BM) au cours de ‘’ L’importance de l’impôt pour la croissance: source de recettes et facteur de développement’’, un débat tenu le 21 avril 2017, la mobilisation des recettes fiscales est au cœur du programme mondial pour un développement durable. En 2015, rappelle-t-on, lors de la conférence d’Addis-Abeba sur le financement du développement, les pays donateurs avaient promis de doubler leur aide en direction des réformes de la fiscalité tandis que les pays en développement s’étaient engagés à accroître leurs efforts nationaux.
L’année suivante, en 2016, la fuite de documents confidentiels (Panama Papers), a révélé au grand jour l’ampleur du patrimoine financier dissimulé dans les paradis fiscaux, ce qui a fait émerger de nouvelles attentes en faveur de systèmes fiscaux plus justes et efficaces. La BM indiquait alors que les pays doivent atteindre un certain niveau de recettes fiscales (15 % du PIB) pour être en mesure de fournir des services essentiels à leur population ; et « chacun de nous a un rôle à jouer pour les aider à y parvenir », examinait alors la BM.
Au Cameroun, le débat sur la fiscalité a récemment fait des gorges chaudes. Des pics sur le premier mouvement patronal du Cameroun « mal compris » selon des experts, emmène Célestin Tawamba à inscrire cette problématique comme trame principale du prochain débat patronal. Il faut « diminuer le poids de la fiscalité et abolir son caractère confiscatoire », n’a de cesse de soutenir le Président du Gicam. Le prochain débat dégarera sans doute les stratégies qu’on pourrait mettre en œuvre pour que le secteur public et privé s’accordent pour une fiscalité moins étranglante, sans tomber dans une fiscalité nulle, qui satisfasse toutes les parties.