La note est signée de Ferdinand Ngoh Ngoh, Secrétaire général de la présidence de la République (SGPR). « …Le président de la République a décidé ce jour (3 octobre 2019) de l’arrêt des poursuites pendantes devant les tribunaux militaires contre certaines personnes arrêtées et détenues pour des délits commis dans le cadre de la crise dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. »
Au total, indique le texte du ministre SGPR donne le nombre de 333 personnes qui sont concernées par cette « importante » décision, « qui sera mise en œuvres sans délais, à la diligence du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense. »
En rappel, le président de la République avait glissé dans son adresse à la nation le 10 septembre au soir que la Constitution lui donnait le droit de relaxe, mais qu’il ne faudrait pas violer la, loi dans l’espoir d’être gracié. Le dialogué annoncé le 10 septembre a débuté le 30 septembre et pourrait prendre fin le 5 octobre. C’est pendant que cet important de l’Histoire du Cameroun est en cours que Paul Biya profite pour, une fois de plus, manifester son désir, son engagement, sa détermination à voir la crise sociopolitique débuté en octobre 2016 prendre fin. D’ailleurs, le reconnait le SGPR, cette décision « procède de la volonté constante de permettre à ceux de nos jeunes compatriotes de ces deux Régions, désireux de renoncer à la violence et de revenir dans le droit chemin, de pouvoir de nouveau participer à la grande œuvre de construction nationale. » La décision présidentielle est bien précise et n’évoque aucunement la mise en liberté des personnes arrêtées dans le cadre des marches politiques.
Donc Maurice Kamto et compagnie devront attendre derrière les murs de la prison. La décision de Paul Biya pourrait requinquer le moral des investisseurs qui rêvent investir ou réinvestir dans la partie anglophone du Cameroun.
Roger Powell Messasa
