Pour autant, le Directeur général de cette entreprise envisage, cette année, de remplacer 50 mille poteaux en bois qui sont déjà dégradés.
Dans une interview aux confrères ‘’energies-media.com’’, Eric Mansuy, le patron d’Energy of Cameroon (ENEO), lève un pan de voile sur la dette des entreprises publiques ou à capitaux publics vis-à-vis de l’entreprise qu’il manage. Tout comme il jette une lumière vive sur la dette d’ENEO à l’endroit des entreprises qui lui livrent du fuel et des énergies.
De ces explications, le Directeur général confie que son entreprise doit la rondelette somme de 155 milliards de FCFA aux entreprises qui lui fournissent du fuel pour le fonctionnement des centrales thermiques. Cette dette – faut-il le rappeler, a contraint certains prestataires à stopper leurs livraisons à ENEO qui, à son tour, a procédé à la diminution de l’énergie électrique à Douala, Yaoundé entre autres villes depuis de longs mois déjà.
Pendant qu’ENEO reconnait devoir de l’argent à ses fournisseurs de carburant, elle pointe également un doigt accusateur sur certains gros consommateurs qui ne paient pas leur consommation. Le montant de ladite dette au 31 décembre 2019 s’élève à 180 milliards de FCFA. Sur cette enveloppe, 63 milliards de FCFA sont détenus par les entreprises publiques ou à capitaux publics.
Dans ce hit parade de chiffres qui s’affrontent et des délestages qui dictent leur loi, quelle est donc la place du barrage de Memve’ele par exemple mis en service en avril 2019 ? « La mise en production de Memve’ele (…) a permis de baisser la production de certaines centrales thermiques (Ebolowa, Mbalmayo, Ahala), d’améliorer la qualité de service dans la région du Centre et limiter les déficits de production dans le réseau Sud. Yaoundé aurait été dans une situation pire sans Memve’ele compte tenu des contraintes de congestion (surcharges) présentes actuellement sur le réseau de transport », explique Eric Mansuy.
Des dispositions sont prises pour que le Championnat d’Afrique des nations de football (du 04 au 25 avril 2020) ne se passe pas dans l’obscurité. Le Premier s’est saisi du dossier. L’autre cause des délestages, avait annoncé ENEO dans un communiqué, c’était le manque de poteaux en bois. Cette année, 50 mille poteaux bois dégradés devront être remplacés, et environ 40 mille l’année prochaine. 20 mille de ces poteaux proviendront de Baleng, étant donné que la partie anglophone où l’on s’approvisionnait est en crise sécuritaire. Les besoins en poteaux bois sont estimés à 70 mille par an.
Aloys Onana