La vigoureuse réaction de la BEAC
Le vice gouverneur sort de sa réserve et recadre le débat.
Les cercles économiques et autres milieux d’affaires sans oublier tout le reste de la société s’affolent encore sur la prétendue dévaluation du FCFA. Un fait parti de Paris, où un usager a publié une facture, qui, telle une trainée de poudre, a envahi l’espace web.
Très réservé, discret et taciturne – comme son oncle paternel Paul Biya- Dieudonné Evou Mkou a jugé l’affaire suffisamment grave et urgente, au point de mettre les pendules à l’heure et ce, dans une note qu’il a diffusée lui-même par le biais de connaissances, car, susurrent certains, la Banque des Etats de l’Afrique centrale « est » entrain de préparer une circulaire qui viendrait reconnaitre la dévaluation du Franc des colonies françaises d’Afrique (FCFA), tel que défini originellement. « De part mes fonctions, je ne peux laisser circuler l’information ci-dessus, sans réagir. Notamment celle selon laquelle une circulaire serait en préparation à la BEAC sur la nouvelle parité Euro/FCFA », écrit Dieudonné Evou Mekou, vice gouverneur de la BEAC.
Qui poursuit. « Naturellement c’est une information infondée. Tout comme celle associée, qui semble elle aussi prospérer faisant état d’une dévaluation en catimini. Où a-t-on jamais vu cela? Nulle part. » Et de rappeler la dernière dévaluation en 1994 qui avait été bien rendue publique de manière officielle à Dakar au Sénégal un 14 janvier. « Une information du public en cas de changement de parité est obligatoire, afin notamment d’éviter d’inutiles contentieux dans les milieux financiers. De grâce, évitons d’alarmer inutilement les citoyens. De plus, avant d’affirmer des faits supposés d’une sensibilité certaine, prenons soin de les vérifier à la bonne source. En l’occurrence, est très modestement je pense en être une », gronde gentiment le vice gouverneur de la BEAC.
Aloys Onana