Lors de la ‘’Journée foncier, agriculture, élevage » le 22 octobre à Douala, le premier patronat a invité les trois membres du gouvernement conviés à tout mettre en œuvre pour que le Cameroun devienne un champion sous-régional aux domaines sus-indiqués.
Le Cameroun, annonce Gabriel Mbairobé, ministre de l’Agriculture, dispose de 7 millions de terre arables. 4,3 millions d’hectares de terre sont exploités par 9,2 millions de cultivateurs. Seulement, rappelle le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), le Cameroun est un pays qui mourrait littéralement de faim si on lui coupait ses liens avec l’extérieur, tant il dépend de celui-ci pour avoir un bout de pain. « Le Cameroun supporte malheureusement une dépense annuelle de 500 milliards de FCFA pour l’importation des denrées (…) 200 mille tonnes des produits halieutiques sont importés par an, soit plus de 170 milliards de devises exportés par an », déplore Célestin Tawamba, président du Gicam.
Du côté de l’élevage, la donne est un peu différente. Dr Taïga, ministre des Pêches et des industries animales annonce 8 millions de bovin, 3,3 millions de porcin, 100 millions de volaille, un cheptel global évalué à 1000 milliards de FCFA. Le plus défaillant donc, c’est le côté agricole et donc, « fort de l’attachement de l’ensemble de la population pour la terre, de l’expertise agro-industrielle du pays, de sa diversité agro écologique qui offre un immense potentiel de développement de filières végétales et animales, nous pensons que le nouveau modèle économique du Cameroun ainsi envisagé doit s’appuyer sur un ‘’turbo agricole’’ dont les performances seront tributaires entre autres de la résolution de la question foncière », suggère le premier patronat du Cameroun.
L’agriculture, apprend-on, occupait 60 % de la population active en 2017. Ce secteur ne contribue en moyenne que pour 11 à 12 % au PIB, loin du scénario des 19 % prévus par le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi. « Il convient d’indiquer que cette contribution se subdivise, environ 10 % pour l’agriculture, 1,5 % pour l’élevage et 0,5% pour la pêche et la pisciculture. » Les patrons souhaitent avoir des facilités qui leur donneraient de se lancer objectivement dans la culture de la terre et doper encore plus l’élevage. « Je suis venu chercher les clients », leur a répondu Dr Taïga. « Je voudrais parler comme Dr Taïga. Je suis venu chercher les clients, je suis un commercial bénévole, je vous attends », a ajouté Henri Eyébé Ayissi, du Cadastre et affaires foncières. Reste donc le passage des promesses aux actes.
Aloys Onana