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DGI/ GICAM : Ces  doux mots inédits qui changent tout

by EDC
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La direction générale des impôts (DGI) et le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) sont désormais main dans la main. Des moments d’incompréhension ont existé entre les deux, mais, place est désormais aménagée pour un nouveau départ, auréolé de reconnaissance mutuelle, question de donner autant de puissance que possible à l’économie camerounaise. « En ces moments difficiles pour le monde de l’entreprise, je vous sais gré d’avoir fait le déplacement de Douala dans le cadre des concertations que vous organisez avec le secteur privé dans la perspective de la Loi des Finances pour l’exercice 2023.  Nous apprécions d’autant plus à sa juste valeur votre visite, qu’elle est la manifestation d’un pan du dialogue Public Privé que nous appelons de nos vœux et au cœur duquel se trouve être la fiscalité, un des déterminants majeurs de la compétitivité des entreprises et un sujet de préoccupation de premier plan des membres », salue Célestin Tawamba, président du Gicam.

Le premier patronat du Cameroun -qui compte en son sein (données de 2020) un peu plus de 24 associations, groupements et syndicats, plus de 707 entreprises dont 227 grandes entreprises et 480 petites et moyennes  qui totalisent un chiffre d’affaires de plus de 8 434 milliards de FCFA et emploient plus de 185 426 personnes de manière permanente- salue les réformes instaurées depuis de longues années déjà, sous l’ère Modeste Mopa Fatoing, patron de la DGI.

 « A cet égard, et d’ores et déjà, nous voulons relever avec satisfaction les réformes qui ont été réalisées par l’administration fiscale, notamment dans le sens de la digitalisation des services et procédures, comme je l’ai dit précédemment. Tout en vous adressant nos félicitations par les performances exceptionnelles de progression des recettes fiscales malgré les nombreuses crises, nous retiendrons de vous et mettons à votre actif celui qui aura modernisé véritablement notre administration fiscale par les processus de digitalisation, contribué à réduire la corruption en réduisant les contacts entre le contribuable et l’agent du fisc, amélioré les conditions de travail du personnel de la DGI par la construction d’un bâtiment siège avant-gardiste, réduit les délais de remboursement des crédits de TVA de manière significative », égrène Célestin Tawamba.

Pour lui, les rapports entre la DGI et le patronat sont très souvent teintés d’un manque de confiance. Un écueil qu’il faut balayer, pour aller de l’avant. « Il est urgent de rétablir la confiance entre l’administration fiscale et le secteur privé. C’est un préalable à l’atteinte de nos objectifs et je crois à notre volonté commune, d’engager des réformes avec une véritable implication du Patronat, sans laquelle elles seraient engagées contre les entreprises et donc au final contre le pays. »

Main tendue

Depuis 2011, les performances de collectes fiscales ont la courbe ascendante. Et au 31 juillet 2022, la DGI a publié des résultats de collectes qui affichent plus de 300 milliards de FCFA et ce, surtout malgré les crises sanitaires (Covid 19) et sécuritaires (guerre en Ukraine, entre autres). Ces données constituent une belle occasion pour que la DGI salue les patrons. « Il y a quelques jours, l’administration fiscale publiait les chiffres de la collecte des recettes fiscales au 31 juillet 2022. Fait notable, ces chiffres affichaient une progression de près de 300 milliards de FCFA, en comparaison avec la même période en 2021. Je voudrais partager avec vous l’analyse que j’en fais. Un examen superficiel de ces données pourrait laisser penser qu’elles ne reflètent que la performance des services fiscaux. En réalité, au-delà de nombreuses réformes mises en œuvre qui peuvent expliquer en grande partie ces résultats ; il me semble que ces chiffres rendent davantage témoignage de la résilience de notre économie en général et de celle du secteur privé en particulier. Ils sont donc de ce fait un hommage appuyé au dynamisme des dirigeants d’entreprises que vous êtes », souligne Modeste Mopa Fatoing.

 La visite de travail de Modeste Mopa Fatoing au Gicam le 14 septembre 2022 a donné de voir une administration fiscale reconnaissante des efforts fournis par les créateurs de richesse, et de saluer leurs efforts des acteurs économiques. « J’aurais pu commencer par une réfutation par rapport à l’exposé du président du Gicam sur la nature de notre système fiscal. Un système fiscal confiscatoire, un système fiscal basé sur le chiffre d’affaires. J’aurais pu continuer à réfuter sur la question des anomalies de notre système fiscal. Comment comprendre qu’on paie plus d’impôts qu’on ne fasse de bénéfices. J’aurais également pu m’attarder sur en terme de réfutation sur le regard erroné que poserait l’administration fiscale sur la communauté des affaires. Regard qui consisterait à considérer les acteurs de l’économie, principaux acteurs des affaires comme des fossoyeurs de l’économie. J’aurai pu épiloguer d’avantage. Les arguments ne manquent pas. Mais je ne suis pas venu à Douala pour cela. Je suis venu à Douala, monsieur le président du Gicam, pour tendre la main », débute le patron de la DGI.

 Qui saisit cette occasion pour élever sur un haut piédestal le courage et l’esprit de combat des capitaines d’industrie nonobstant les obstacles qui auraient pu servir d’alibi pour la paie de moins d’impôts.   « Pour autant, cet empilement de crises n’a pas refroidi la détermination de la communauté des affaires camerounaise. Quel meilleur marqueur  en effet du dynamisme préservé de celle-ci que les déclarations fiscales spontanées, ayant conduit à des résultats fiscaux  si remarquables ! »

Pour l’administration fiscale, indique le DGI,  le dialogue avec le Gicam a toujours constitué l’épine dorsale des  concertations avec le secteur privé. D’où la présence avec un bonheur non dissimulé, à toutes les invitations à participer aux dîners débats organisés par le Gicam. Tout comme le Gicam a systématiquement pris part aux rencontres organisées par l’administration fiscale dans le cadre de la préparation des différents projets de réformes. « Certes, certaines incompréhensions ont pu apparaitre au cours de ce long cheminement. Mais, pouvait-il en être autrement, tant il est vrai que nos attentes peuvent parfois se révéler contradictoires. Ces moments de désaccord, ne sauraient durer longtemps. Condamnés que nous sommes à cheminer main dans la main pour l’atteinte d’un objectif finalement commun à savoir, bâtir un Etat viable et prospère », a déclaré le DGI.

 Des déclarations qui laissent donc libre cours à une coopération sans nuages entre les deux institutions, même si, précise Modeste Mopa Fatoing, « je voudrais cependant vous assurer, monsieur le président du Gicam, que toutes vos propositions seront examinées avec la plus grande attention. Elles seront d’ailleurs la principale source d’enrichissement des modifications de la loi fiscale. Car leur pertinence découle de votre expérience concrète de la gestion des affaires. Je voudrais par ailleurs vous assurer que celles des propositions qui n’appellent pas une modification de la législation fiscale en vigueur, et dont la pertinence avérée feront l’objet d’une application immédiate au moyen des mesures administratives. »

Aloys Onana

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