Morgan Palmer, « le journaliste solution » a fui le Cameroun non sans vendre le véhicule de marque Prado qui avait été mis à sa disposition.
Son nom « officiel » se confond à celui d’un citoyen étasunien. Les véritables noms de Morgan Palmer ne sont autres que Yem Jacques Yves ou Ntep Martial Ironi. Un homme, plusieurs appellations. Pour mieux cerner le fond de ce différend devenu viral sur la Toile, il faut remonter à ses origines. Le célèbre homme d’affaires Emile Parfait Simb crée Global TV. Une entreprise greffée au conglomérat dénommé Simb Group.
Global TV ne veut pas faire des choses à moitié et cible dans l’univers médiatique du Cameroun, la fine crème des journalistes. Qui, à leur tour, ne rêvent que d’une seule chose, la puissance de leur entreprise. C’est donc dans cette quête de l’excellence que le dévolu sera jeté sur Morgan Palmer. Qui arrive dans la boite en mai 2022. En dehors de son « nom » à consonance étasunienne, il s’est attribué un titre : « journaliste solution ». En clair, c’est un « journaliste » qui peut apporter des solutions économiques –réseau d’affaires, lobbying, mise en relation, invitation des personnalités rares et surtout, il se présente comme celui-là qui peut ouvrir toutes les portes et donc, va apporter de la publicité et autres grands contrats à Global TV.
L’idée séduit Simb Group et son leader. Pour éviter des tracasseries de logement, de transport etc. une résidence est mise à la disposition de Palmer. Qui, en sus, reçoit une dotation de 50 millions de FCFA, des fonds devant lui permettre de se mouvoir et d’aller capter des parts de business au bénéfice de Global TV. Sur ce segment, un deal est établi. A chaque affaire apportée, Palmer devra empocher 15 % des retombées financières. Dans le souci de le pousser à plus d’actions, chaque mois, l’apporteur de solution empoche deux millions de FCFA, pour Simb Group, c’est des avances sur des futures affaires que Palmer apportera à Global TV.
Hic
Quatorze mois passent. Aucune affaire n’est apportée. Des interrogations commencent à fuser. Morgan Palmer choisit une autre option. Quitter l’entreprise. Et là encore, un coup est perpétré. Il vend la voiture de marque Prado mise à sa disposition. Montant de la transaction pour un véhicule mis en circulation pour la toute première fois le 31 décembre 2016, la rondelette somme de 10 millions de FCFA. « La fameuse Prado dont vous parlez fait partie des seules choses que SIMB m’a donné lui-même avant même mon arrivée au Cameroun. Ce n’était pas un don, mais un prêt. Durant 01 an, j’ai conduit et entretenu ce véhicule pour moi utilitaire compte tenu de notre réseau routier. – Il faut ne pas savoir qui est Monsieur Palmer pour envisager une Toyota Prado comme un véhicule de confort pour lui. Pour ce qui est de sa vente, je l’ai bel et bien vendu. Et en accord avec Simb lui-même, alors qu’il se montrait incapable de me payer mes honoraires s’élevant à 568000 Euros », confesse-t-il.
Michel Bisai
A ces allégations, Michel Bisai, le gérant de Simbcity, une entité de Simb Group fait des observations et dévoile ce que le Groupe réclame de manière globale à Palmer. « Morgan Palmer affirme […] qu’il réclame à Global Télévision, en 14 mois de service, un montant de 568.000 Euros, soit 340.800.000 FCFA, ce qui signifie qu’il pesait mensuellement 24.342.857 FCFA. Mais il a été incapable de montrer ni le contrat sur la base duquel il fonde une telle réclamation ou bien ses états de service l’ayant généré ni aucun document prouvant qu’il pouvait mériter un tel montant ; une pure folie ! Telle déclaration peut amener un lecteur à le classer M. Morgan Palmer parmi les bourgeois du milieu médiatique au monde alors qu’il en est très éloigné. Si M. Morgan Palmer était si riche tel qu’il le prétend, il aurait certainement créé sa propre chaine de télévision et n’aurait travaillé pour personne », souligne le gérant de Simbcity.
Un pan de voile est levé sur ce que promettait l’apporteur d’affaires. « Morgan Palmer n’a pas d’état de service à Global TV. Je le mets au défi de me contredire en mettant à votre disposition les marchés qu’il a pu apporter à Global TV et pour lesquels il n’a pas reçu la contrepartie convenue, sachant que pour obtenir ce poste, il avait comme toujours bluffé le propriétaire Mr Simb, affirmant qu’il connaissait tous les ministres en Afrique, il connaissait tous les chefs d’Etat, et qu’en moins de 3 mois, il ferait un défilé de ministres et chefs d’Etat etc. qui lui feront des entrées d’argent », se souvient Michel Bisai.
Si la Prado est sur le point d’être récupérée grâce à la dextérité des forces de maintien de l’ordre, Simb Group attend encore beaucoup de son apporteur d’affaires en cavale. Il lui est réclamé une enveloppe de « 91. 700.000 FCFA et ce, sous réserve des loyers échus et à échoir depuis son refus de libérer l’appartement que SIMBCITY lui avais gracieusement donné en sa qualité de « consultant » du projet Global Télévision. »
A.O