Le patron de SITRAFER a accusé Camrail lors d’une conférence de presse de l’avoir ruiné en lui retirant le marché de maintenance du rail camerounais. Camrail revient ici sur les contours de ce problème.
Cameroon railways (Camrail) revient sur les mobiles ayant conduit à la mise à l’écart de Sitarfer, une entreprise qui était en charge de la maintenance du rail camerounais, notamment le renouvellement de 175 km de voies et ballasts.
En effet, au terme d’un appel d’offres lancé le 10 février 2011 pour l’attribution d’un marché de renouvellement de voie obéissant aux procédures de la Banque mondiale, (BM) l’entreprise Sitrafer est été sélectionnée pour exécuter un lot d’un montant de 5,1 milliards FCFA. Seulement, à la suite de la publication des résultats, l’entreprise de Jacques Bimaï refuse de signer le marché et adresse à la BM un courrier revendiquant l’attribution d’un lot complémentaire de 1.9 milliards FCFA. La BM réceptionne ledit courrier et demande à Camrail de suspendre la signature des marchés afin d’instruire le dossier.
Au terme de cette instruction, la BM a, non seulement écarté la demande de Sitafer, mais aussi remis en cause l’attribution du 1er lot au motif que l’entreprise ne répondait pas aux critères d’éligibilité relatifs à l’attribution du contrat. A la suite d’une protestation de la société Sitrafer, la BM communique à celle-ci les motivations de sa décision d’inéligibilité. Le gouvernement camerounais par la voix du ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) entérine la décision de la BM par une correspondance qui date du 3 janvier 2012. « Au regard de ce qui précède, il est totalement infondé de tenter de rendre la société Camrail responsable de près ou de loin à l’exclusion de la société Sitrafer », explique Camrail.
En effet, c’est Bolloré qui suscite l’idée business à Jacques Bimaï. Nous sommes en 2001. L’entreprise se développe et se porte bien. « Sitrafer est l’une des entreprises nationales de sous traitante, de maintenance de voie dont Camrail a promu la création en 2001 puis favoriser le développement au cours des années suivantes. Les difficultés financières rencontrées par cette entreprise au début des années 2010, à la suite d’erreurs de gestion de ses dirigeants ont provoqué des mouvements sociaux et des incidents financiers », observe Camrail.
L’on se souvient en effet des débrayages à répétition des agents de Sitrafer, ceux-ci qui revendiquaient des salaires impayés. Des grèves avec blocage de la voie qui mettaient à mal l’exploitation du secteur ferroviaire national se multiplient, des saisies répétées des créances de Sitrafer par l’administration fiscale, par la CNPS, par d’anciens collaborateurs Jacques Bimaï ne passent pas inaperçues, la colère s’étend jusqu’aux fournisseurs, qui réclamaient alors des impayés. « Camrail a été contrainte dans ce contexte de solliciter l’intervention d’autres entreprises nationales afin d’assurer la continuité de ses services. »
Albright Fandono