La confession est faite par le consul lui-même. « Il sied toutefois de souligner que le dossier concernant notre personnel local, moins bien rémunéré que leurs homologues de Yaoundé n’a toujours pas de réponse de la hiérarchie », glisse Jules Ngoulako, dans une correspondance en date 12 février 2018.
C’est que, cette année-là, les employés dudit consul avaient pratiquement passé une année sans salaire. A Brazzaville, ordre avait été donné au consul général Jules Ngoulako pour que les arriérés soient épongés. « Nous accusons bonne réception des ordres de virement des salaires du personnel local du consulat du Congo à Douala pour les mois suivants : janvier 2017, mars 2017, avril 2017, mai 2017, juin 2017, juillet 2017, août 2017, septembre 2017, octobre 2017, novembre 2017 et décembre 2017 », apprend-on d’un courrier signé du consul général sus-indiqué.
Problème, si les virements sont reconnus par le consul général, au niveau des employés, la paie a été faite autrement. Au point où, le 2 avril 2020, il a été jugé utile de saisir le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie. La missive à son attention déplore l’ « instabilité salariale, 04 mois d’arriérés », allant de décembre 2019 à mars 2020. Il est également expliqué au patron de la diplomatie congolaise que leurs collaborateurs du Cameroun en poste au consul général à Douala sont payés « monnaie de singe et à main levée. »
Tranquillement, le chef des lieux fait percevoir 10.000FCFA, 15.000 FCFA, et quand il atteint le haut niveau, l’employé a droit à 20.000 FCFA. « Cette situation a semé le doute dans nos esprits par rapport au reversement de nos cotisations à la CNPS. Nos multiples recours auprès de notre hiérarchie se sont soldés par un échec avec comme leitmotiv ‘’celui qui ne peut pas supporter démissionne. » Le maitre des lieux ne souhaite s’exprimer à ce sujet pour ébaucher une sortie de crise.
Aloys Onana