Dans cette interview, Djimet Abdallah Eggeur, Consul Général du Tchad à Douala livre à l’opinion publique un aperçu de ce qui s’est passé à Douala lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2024, où près de 800 citoyens tchadiens étaient inscrits.
Monsieur le Consul Général du Tchad à Douala, pouvez-vous partager avec nous l’ambiance et le déroulé de l’élection présidentielle 2024 dans la ville où vous représentez les intérêts de votre pays ?
En ce qui concerne le déroulement des opérations dans la région du Littorale, plus précisément à Douala, dans la circonscription où j’exerce ma fonction de Consul Général du Tchad, je m’en félicite du fait que les élections présidentielles se sont bien déroulées. Vous, journalistes en l’occurrence, témoignez autant que moi que la sécurité, les élections se sont déroulées dans de très bonnes conditions, dans la plus grande transparence. Ce qui m’emmène à vous dire que, les opérations ont commencé le dimanche 5 mai 2024 et nous avons clôturé avec le dépouillement. Dieu merci, parmi les dix candidats, nous avons eu deux, qui ont eu leurs représentants. Il s’agit de la coalition Tchad Uni et du parti Les transformateurs.
Nous avons accueilli six délégués du pari Les transformateurs et six délégués de la Coalition Unie. C’est en leur présence que les opérations se sont déroulées et toutes les deux parties sont consentantes des résultats qui ont abouti en cette soirée du 6 mai 2024. Nous souhaitons bon vent aux dix candidats, dont l’un prendra la destinée du peuple tchadien, il pourra être bientôt félicité par d’autres et les tchadiens, nous allons nous soumettre au verdict des urnes dont nous attendons les résultats.
Le Tchad est pays frère et ami du Cameroun et les forces de maintien de l’ordre camerounaise ont veillé au grain. Pouvez-vous dire un mot pour le renforcement de la diplomatie entre votre pays et le Cameroun ?
Cette question me pénètre tout droit au cœur. Au risque de me répéter, le Tchad et le Cameroun sont deux pays frères, qui ont un destin commun. Ces deux pays partagent une frontière de plus de 1000 kilomètres et tout le long de cette frontière, nous avons des communautés de part et d’autres qui parlent la même langue. C’est donc une même famille. C’est un atout. Depuis toujours le Tchad et le Cameroun n’ont eu aucun incident. Nous avons en commun plusieurs accords bilatéraux entre autres. Si je peux citer quelques-uns : le pont de Yagoua, qui relie Yagoua à la ville de Bongor, nous avons un projet de chemin de fer qui verra le jour certainement dans bientôt et au de-là nous avons un cordon ombilical qui nous lie, le projet pipeline Tchad Cameroun qui est distant de plus de 1000 Km et qui, jusqu’à preuve du contraire, ne souffre d’aucune ambiguïté. Nous avons un autre facteur qui nous lie qui est le corridor Douala-Ndjamena qui est un corridor spécifiquement économique et qui est régie par une convention qui date de très longtemps, des années 1975. Et qui a toujours été au beau fixe, pas d’incident jusqu’à présent, et il n’y en aura même pas.
Par ailleurs, les forces de l’ordre, plus précisément à Douala où j’ai le contrôle, nous les remercions infiniment, elles ont toujours été à nos côtés, ne ménageant aucun effort pour la quiétude des tchadiens. Depuis toujours, elles nous accompagnent, bien que quelque fois il y a des caprices. Dans toute communauté, il y a cela. Je remercie du fond du cœur les agents de sécurité.
Propos recueillis par Aloys Onana
