La sortie Est de la capitale économique compte pour l’heure un seul pont. Construit sur le fleuve Dibamba. Problème, celui-ci est étroit. Tandis qu’il y a une infrastructure gigantesque située à un jet de pierre de là, le stade de Japoma. Autre problème, cette sortie de ville est en plein chantier d’agrandissement. « Nous réalisons actuellement à la pénétrante Est de la ville de Douala un véritable boulevard urbain. C’est-à-dire, 3×2 voies de chaussée, ou encore, 3 voies en aller et 3 voies en retour, ce qui fait au total 6 voies à réaliser, pour une longueur de 9,333 Km chacune. Donc, le total global du linéaire de chaussée à bitumer est de 55,98 km. Le tout, sur une plateforme de plus de 34 m de largeur. Il y a également 6 giratoires et 2 passages supérieurs à construire sur cet axe. L’un, PIPO, au niveau du carrefour Harry et le second SPDA au niveau de l’entrée du stade de Japoma », explique Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics (Mintp).
En dehors de ces travaux, l’opinion a appris récemment la recherche des fonds relatifs à la poursuite de ces travaux d’agrandissement de la pénétrante Est de Douala. Ce qui a fait croire une rallonge de fonds de 89 milliards de FCFA sur les 135 milliards de FCFA annoncés au début. Une voix crédible explique au Mintp. « Il n’est pas question de rallonge mais de financement car le budget d’investissement public n’a pas pu mobiliser les ressources qu’il fallait. Il faut plutôt parler d’un changement dans la source de financement. Le projet dans son financement escomptait des ressources internes ordinaires. La situation dans le Nord-ouest et le Sud-ouest ; les exactions de Boko Haram dans l’Extrême Nord et la rareté de la ressource n’ont pas permis d’obtenir des ressources. C’est un financement externe sous forme d’un emprunt qui est finalement requis pour ces travaux de haute facture. C’est un financement simple et non une rallonge. »
Du point kilométrique 10 au lieudit Tradex village au fleuve la Dibamba, des travaux se poursuivent, et permettront la circulation plus fluide, une sortie de ville plus aisée sur le pont. Et donc, « pour éviter l’effet entonnoir au niveau du pont sur la Dibamba, avec ce boulevard qui devrait déboucher sur le petit pont actuel, le président de la République a instruit dans sa vision, la construction d’un second pont sur la Dibamba ». Les caractéristiques de cette infrastructure ne sont pas encore définies. Mais des voix dignes de foi confient qu’elle sera directement voisine au pont actuel et pourrait coûter près de 58 milliards de FCFA.
Aloys ONANA