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Douala : marché Mboppi plongé dans l’obscurité depuis 3 semaines

by EDC
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L’entreprise en charge de la distribution du courant électrique est entrain d’emballer ses câbles.

Depuis le puissant incendie qui a ravagé 24 boutiques au marché Mboppi le 12 novembre, l’heure est encore à la consternation. Surtout que pour de nombreux commerçants contraints depuis lors au chômage technique, la difficile et triste situation en ce temps de fêtes de fin d’année aurait pu être évitée, si un enchevêtrement d’obstacles ne s’était mis sur leur route des sapeurs pompiers.  

Depuis lors, « le marché Mboppi va très mal pour deux raisons fondamentales. Il y a une absence totale de l’autorité du marché. On paie les quittances, et depuis que ce marché est crée, c’était en 1979, la communauté urbaine n’a encore rien investit ici. Lorsque le dernier incendie a débuté, une seule boutique avait pris feu. Le manque d’issue ou de voie d’accès  bloqué  par la Communauté urbaine de Douala (CUD) a fait que le feu se propage vite. Le temps de faire demi-tour, chercher une autre voie, le feu a fait le reste. 24 boutiques sont parties en fumée en un laps de temps », gronde Antoine Mahop, chef du bloc 5 du marché de Mboppi.

Tous les commerçants de ce marché sont unanimes. Lorsque le feu s’est déclaré le 12 novembre, les sapeurs pompiers n’ont pas tardé. Leur prompte réaction est reconnue sur  les lieux. Un problème est venu annihiler leurs efforts. Une voie d’accès côté réservé à la vente de la friperie était ouverte il y a peu. Fritz Ntonè Ntonè y a fait débuter les travaux de construction d’un transformateur. Objectif, mieux vendre de l’électricité aux commerçants, alors que chaque boutique ici dispose d’un compteur.  « La présence de cette fondation a emmené les sapeurs pompiers à contourner. Cela leur a appris plus de temps », observe Antoine Mahop.

Pas d’électricité

Depuis la fin de l’incendie, les commerçants sinistrés  ont voulu très vite se reconstruire afin d’attaquer les fêtes de fin d’année en cours de téléchargement. Il leur a été interdit toute reconstruction. Et pendant ce temps, tout le marché est dépourvu du courant électrique. « ENEO a coupé le courant.», s’emporte le chef du bloc cinq. « Nous avons une série de problèmes. Je suis là depuis 33 ans dans  ce marché. Mais tout ce que nous payons, nous ne voyons même pas une moindre retombée. C’est le marché qui produit de l’argent.  Même dans l’arrière pays où vous n’avez même pas de marché, c’est la commune qui arrange ces espaces. Ici, c’est tout le contraire. Ce n’est pas l’argent qui manque. Il rapport des fonds.  Car chaque boutique paie 4 000 FCFA par mois, et nous avons environ 1600 à 2000 boutiques. De l’argent que nous payons à la communauté urbaine de Douala. Mais nous n’avons pas d’eau, des toilettes,  des lampadaires, c’est des commerçants eux-mêmes qui investissement encore pour chasser la boue. C’est nous qui payons le gardiennage, le balayage », s’étrangle  Mathias NDong, une victime du dernier incendie.

A la CUD, il est expliqué que la situation sera prise en main en « en temps opportun. » Mais sur le marché, la société en charge de la distribution de l’électricité est entrain de procéder au retrait de ses fils  existants.

Roger Powell Messasa

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