Sa Majesté Ibrahim Bako Mendeng, Chef des Communautés Mbamoise du Littoral a célébré le 25e anniversaire de son accession au trône. C’était le 19 décembre à Douala. Occasion pour ce gardien de la tradition de revenir sur ce qui a été fait et ce qui est dans le viseur. « Ces 25 ans, c’est l’occasion de faire le bilan, voir qu’est-ce qui n’a pas marché, qu’est-ce qui doit être revu ou être corrigé pour la suite si Dieu nous donne encore la grâce. C’est aussi l’occasion de penser à nos parents »,déclare-t-il.
Les œuvres qui ont été réalisées en 25 ans sont innombrables. Allant de la consolidation des liens des Mbamois du Littoral à la promotion de leurs activités économiques en passant par la sauvegarde et la promotion de la culture mbamoise. « La communauté mbamoise dans le Littoral est très organisée. Nous avons un chef supérieur qui vient de nous offrir une excellente fête de commémoration du décès de son père et de son accession au pouvoir et c’est une cérémonie qui montre que toute communauté où qu’elle se trouve doit non seulement s’intégrer aux communautés existantes mais également matérialiser sa propre identité pour le vouloir vivre ensemble et le vivre en commun, la co existence pacifique. Il y a eu des gens de toutes les tribus, des étrangers, des musulmans, des animistes, des chrétiens, on a vu des Bamiléké faire les témoignages, des Sawa, Mbamois eux-mêmes, des Betis etc. le vouloir vivre ensemble dont on parle existe dans le tréfonds des camerounais et rien ne peut le changer », se félicite le Professeur économiste Alaka Alaka.
Pour les années à venir, Sa Majesté Ibrahim Bako Mendeng compte jouer un rôle non négligeable dans la décentralisation. « Les chefs sont les gardiens de certaines valeurs, ils vivent avec les populations et veillent sur elles au quotidien. Ils connaissent au quotidien les réalités. Ils vont continuer à travers leur rôle dans la décentralisation, apporter un plus dans la sagesse, dans l’information, dans le renseignement pour qu’on puisse servir le peuple camerounais. C’est une très bonne chose qu’on se rapproche de la première autorité de proximité, qui est le chef traditionnel. Tous les chefs ne vont pas aller là-bas, mais nous avons nos représentants qui sont nos collègues, qui sont mandatés pour nous représenter dans cette sphère de l’Etat. Nous allons participer directement ou indirectement, à l’émergence de ce pays », s’engage-t-il.
Reine Kouna
