Politologue chevronné, enseignant chercheur et observateur de la scène politique camerounaise, ce savant passe au crible ces attaques qui ciblent Paul Biya à travers les réseaux sociaux.
Que vous suggère l’immixtion constante de sombres personnages, configurés en entrepreneurs politiques tapis dans l’ombre du web, dans la vie privée de la famille du chef de l’Etat ?
C’est là, une figure de ce que Papa Francisco appelle : la « civilisation des déchets ». Celle qu’animent des hommes sans foi, ni loi. Vous le savez très bien. Ce phénomène qui, consécutif à l’ordre bipolaire en vigueur durant la période de la guerre froide – de 1948 à 1989- a fait succéder audit ordre bipolaire, un océan mondial informatique ou naviguent les criminels de tous ordres, un ordre chaotique , un désert de valeurs , où l’on donne par le net, dans une dimension virtuelle, un sens ludique à des actes aussi graves que la persécution, la mise à mort d’une personne ou d’un peuple, la cyberpornographie, parfois dans ses formes violentes à savoir , le viol et la pédophilie , la cyber-violence, l’apologie de la haine raciale, ou tribale , et du cybersexe…
Les menées fangeuses auxquelles vous faites allusion, lesquelles exploitent les formes nouvelles, sophistiquées, de la communication, procèdent tout simplement de la cybercriminalité. En ce qu’elles constituent une entreprise visant à la déstabilisation d’un homme, au travers de l’atteinte à la dignité de sa famille, et du pays qu’il dirige par la volonté de son peuple, qui l’a souverainement élu. Le pouvoir camerounais fort de sa légitimité populaire, a les moyens nécessaires pour y faire face. J’ai du reste cru comprendre que les apprenti-sorciers camouflés derrière cet activisme antipatriotique sont bien connus.
Toutefois en tant qu’éducateur, je conseillerais aux jeunes compatriotes de ne pas accorder une importance surdimensionnée, à tout ce qui est dit sur ce net, lequel s’avère n’être, le plus souvent, qu’une source bien mineure et même, crapuleusement mensongère, et par conséquent dangereuse. Source qu’il faut consulter avec dialectique et circonspection, afin de bien distinguer le flonflon cybercriminel de la vérité.
A vous entendre, ce que vous appelez « entreprise de déstabilisation » n’a donc aucune chance de prospérer?
Aucune. Et je l’affirme sans nuance. En effet, l’actuelle opposition camerounaise, officielle ou officieuse, qui a définitivement perdu la bataille des idées, par conséquent, celle des projets de société prométhéens susceptibles d’apporter aux problèmes camerounais, des réponses idoines représentant une alternative plus crédible aux politiques publiques élaborées et mises en œuvre par le Chef de l’Etat, ne se représente le débat démocratique, que comme débat guerrier, pour emprunter au lexique de monsieur le professeur Luc Sindjoun.
Par cela, elle a faussé ledit débat démocratique. Et s’est engluée dans la stratégie contre–productive de la diabolisation continue du régime au pouvoir, par la désinformation, parfois en s’appuyant sur des dissertations doctorales à travers les colonnes de journaux. De toute évidence, ces philosophes du chaos n’ont pas réussi, comme ils l’auraient cru, à crétiniser le peuple camerounais profond toujours séduit par son Chef et sa vision du Cameroun d’aujourd’hui et de demain. C’est que, le Président Paul Biya a coulé sa légitimité dans le béton armé du bilan époustouflant.
Alors, dans la chasse à l’homme obsessionnelle engagée contre le leader incontesté du Cameroun, certains acteurs de l’opposition, officielle ou camouflée, ont opté en désespoir de cause, de tenter de fragiliser mentalement celui-ci, de le soumettre à un harcèlement moral, en diabolisant sa progéniture, afin de le pousser à la démission, parce qu’il ne contrôlerait plus ni sa famille biologique, ni sa famille politique, ni rien.
A cet égard, l’on a encore en mémoire le pic de ces mensonges grotesques, animés comme dans un bar, par ceux qui, naguère, se sont donnés en spectacle devant les opinions publiques, nationale et internationale, en distillant sans vergogne des mensonges, prenant le fallacieux prétexte, tout construit, d’un pseudo-scandale économique imputé au fils ainé du Chef de l’Etat. L’astuce criminelle ici consistait à monter en épingle une opération régulière d’achat et de revente de titres, en grossissant de manière exponentielle, le montant des gains prétendument réalisés au détriment du trésor public par ce dernier. Une manière de signifier au peuple camerounais, dont on recherchait le soulèvement contre le Chef de l’Etat et sa famille, parce qu’ils menaceraient l’intérêt général, que dès lors, les intérêts économiques dudit peuple étaient en jeu.
Malheureusement, pour leurs auteurs décidément mal inspirés, ces menées constitutives d’un concentré d’intérêts primaires dissimulés, selon un procédé de mensonge conscient, derrière de pseudo-mobiles ennoblissants voulus populaires : dénoncer les détournements, réclamer la justice pour tous, n’auront été que des pétards mouillés, puisque sans objet.
Vous venez de montrer que le peuple camerounais ne suit pas les sirènes « des philosophes du chaos ». Quid du Chef de l’Etat ? Ces attaques, même indirectes, contre sa dignité ne sont elles pas de nature à le déstabiliser mentalement, et à le pousser à renoncer précipitamment à poursuivre ses lourdes et hautes missions à la tête de l’Etat ?
En aucun cas. Rappelez-vous bien. Le regretté ancien bâtonnier du barreau camerounais et ancien garde des sceaux, maître Douala Moutomé passant à la Crtv, avait révélé, en témoignage à l’esprit d’ouverture du Chef de l’Etat, un épisode fort saisissant des audiences à lui accordées par le premier camerounais.
Pour la circonstance, il dévoila qu’au cours d’une audience, révolté par la pugnacité trop souvent abjecte des médias locaux à l’égard du premier magistrat en permanence outragé sans scrupule par lesdits médias, il envisageait alors, de traduire les auteurs de ces outrages à répétition devant les tribunaux, conformément à nos lois. A sa très grande surprise, le Président de la République lui opposa une fin de non-recevoir catégorique. Il lui faisait comprendre, notamment, que c’est lui qui a instauré la démocratie et la liberté d’expression. Il ne saurait donc plus se contredire, en autorisant des actes qui pourraient paraître comme étant rédhibitoires à ce progrès. Et que, si les camerounais ne l’insultaient pas, ils insulteraient qui d’autre ? Par ailleurs, le jour où ces injures, désacralisantes cesseraient, il saurait que ses compatriotes n’attendaient plus rien de lui.
Voilà qui est bien clair : le Président Paul Biya gère le Cameroun en bon père de famille, non pas en père fouettard, ayant le sang qui monte à la tête. Non, absolument non. Notre Président, grâce à sa très grande formation spirituelle, morale et intellectuelle, est parvenu, comme tout le monde peut l’observer, à ce que les philosophes appellent : la seigneurie de soi. Il n’est donc pas épidermique, mais olympien.
Au demeurant, l’expérience prouve que le recours à l’affabulation, aux attaques personnelles et aux critiques peu objectives, n’a jamais réussi à faire fléchir le Chef de l’Etat, lequel reste plus fort que la dérive haineuse.
On l’a bien compris. Malgré toutes ces attaques permanentes, le Chef de l’Etat assume pleinement ses lourdes responsabilités. Toutes ses responsabilités, notamment nationales, sous-régionales et internationales : Il accorde des audiences hautement stratégiques à des hautes personnalités mondiales, signe d’importants textes organiques, procède à des nominations aux hautes fonctions civiles et militaires, donne des orientations hardies et pertinentes sur des questions publiques liées à l’actualité brûlante, par exemple dans la lutte contre la covid-19, veille au grain à la sécurité du Cameroun et à son intégrité territoriale, consolide la solidarité sous-régionale en volant au secours de la Guinée Equatoriale après la catastrophe de Bata…Il montre ce faisant, en n’en point douter, qu’il est toujours à l’écoute de la Nation, du monde.
Parallèlement et suivant une tradition déjà établie, la solidarité itinérante marquée par les activités humanitaires et socio-économiques de son épouse, continue de se déployer à travers le triangle national. Ainsi en est-il, à titre indicatif, des dons remis aux populations sans distinction de régions, de tribus, de classes ou de catégories, à travers le CERAC, dons englobant : « denrées alimentaires, groupes électrogènes, ordinateurs, kits internet, pulvérisateurs, plantoirs, semences améliorées, produit de nettoyage, fournitures scolaires… »
En réalité, de même que le mal a besoin du bien au préalable pour exister, ce sont les bonimenteurs du cyber, qui ont besoin du Président de la République pour être. Et non l’inverse.
Leur vaine tentative de pousser le leader camerounais à appréhender sa vie comme s’il était perpétuellement une victime de quelque chose ; à le confiner à se complaire dans cette posture où il se rendrait incapable d’aimer sa vie, d’aimer son travail qui aurait perdu pour lui toute saveur, toute motivation, qui ne reposerait plus sur aucune ambition face à l’histoire ; de le cantonner dans le psychodrame l’empêchant de connaître la moindre joie, qui viendrait quelque peu perturber l’ordre recherché ici ; et ainsi, de le détourner de la gestion quotidienne de la cité, n’est pas une stratégie oppositionnelle payante. Puisque les mots utilisés par ses acteurs, lesquels mots sont bien extérieurs au mal qui, d’après leurs élucubrations, serait celui du Chef de l’Etat, ne peuvent atteindre ce dernier. Ces écrits proviennent en fait des gens qui ne savent même pas ce qu’il vit réellement et, qui ne savent donc pas de quoi ils parlent.
Or, pour atteindre quelqu’un par ses dires, on doit être aussi touché que lui. Ce qui n’est manifestement pas le cas de ceux qui cherchent à jeter l’opprobre sur la famille du Président de la République.
Pour prétendre « diriger une société, il faut la comprendre » avait affirmé, avec toute la sagacité qui le caractérisait, le regretté ancien premier Ministre Français, le socialiste Michel Rocard, dans sa dernière grande interview au journal Le Point. Je me permettrais humblement de le paraphraser en disant, que pour renverser un leader politique, il faut bien le connaître. Les francs-tireurs des réseaux sociaux sus-évoqués, ne semblent connaître de ce point de vue, ni le Cameroun tourné résolument vers le progrès, sous l’impulsion d’un leader charismatique et visionnaire ;ni ce grand leader qui gère son pays en bon père de famille, et se sent bien dans sa chair. Il reste néanmoins un être humain, lequel accepte avec philosophie de souffrir, sans que cela n’ait rien d’extraordinaire, ou d’outrageant, tout ce qui fait souffrir un être humain, et qui confirme sa nature authentique de vivant de chair. Mais il vit tout cela à l’intérieur de l’histoire du Cameroun qu’il écrit, depuis des décennies déjà, en lettres d’or, avec tous les compatriotes de bonne volonté. Il ne saurait donc, pour une raison évidente, abdiquer. Sa progéniture, biologique et autre, fait en effet, tout simplement, partie intégrante de sa vie, autant que ses responsabilités historiques à la tête de l’Etat. Une vie à laquelle, comme chacun de nous, il est naturellement attaché, puisque c’est sa vie. Et il doit continuer de l’aimer tant que les injonctions de l’histoire le lui prescrivent.
N’en déplaisent donc aux philosophes du chaos, le Président de la République, continuera d’aimer tous ses enfants et le Cameroun avec, quel qu’en soit le prix à payer par lui. Selon l’enseignement dispensé dans la Citadelle par l’auteur de terre Des hommes, Antoine De Saint Exupery, enseignement que résume le philosophe Martin Steffens en ces termes : « imagine que ton fils ou ta femme a péché, fauté, a fait quelque chose de grave. Tu as deux choix : soit tu iras cracher avec ceux qui crachent sur ta maison, et tu auras raison. Mais tu n’auras plus de maison. Alors moi je te dis, fais ceci : entre dans ta maison dis j’ai mal en vous parce que vous avez fait le mal. Mais vous êtes miens, et je n’irai pas cracher avec ceux qui crachent sur vous. Mais j’aurai toujours ma maison… »
Moralité. Même si quelques comportements ont pu causer un effet négatif, un père qui sait dépasser l’amour sentimental pour l’amour acte, trouvera toujours mille raisons pour continuer d’aimer un fragment de sa chair. Il continuera d’avoir sur ledit fragment, un regard gardien. Non point un regard qui dévore.
Mais les manipulateurs informatiques affichent aussi leur totale méconnaissance des camerounais qui ont toujours su, à l’épreuve des faits, donner le primat à la rationalité institutionnelle. Laquelle oblige au respect des lois et règlements de la République et l’intérêt général, sur des intérêts égoïstes, primordiaux… des camerounais qui gardent un attachement tout filial pour cet homme sans richesses personnelles terribles connues, le Président de la République, Paul Biya, dont nous sommes tous des enfants. Parce que chacun à sa manière, dans son état, et tous ensemble, nous bénéficions ou avons bénéficié directement ou indirectement, des bienfaits de sa gestion éclairée de notre beau pays. Oui, nous sommes tous Franck, Junior, Anastasie Brenda Biya ! Arrêtons donc de flirter avec l’imposture criminelle.
Propos recueillis par R.P.M.