D’une superficie de 35 hectares, la décharge de PK10 dans l’arrondissement de Douala 3e est ouverte depuis 2022. Deux décennies plus tard, c’est plus de 11 millions de tonnes de déchets qui y sont enfouies. La Communauté urbaine de Douala (CUD) envisage de tourner cette page, pour transformer ledit espace en une forêt urbaine.
En attendant, Simon Edouard Ekotto Ndemba, directeur de l’environnement de la santé et du cadre de vie en poste à la CUD lève lève un pan de voile sur de nombreux aspects de la vie des déchets à Douala. Une ville qui abrite environ 3,5millions d’âmes qui produisent en moyenne
2 143 tonnes de déchets ménagers par jour.
Ces déchets, explique la CUD, sont rassemblés par le procédé de la collecte directe et par la pré-collecte dans les zones à accès difficile. « Proportionnellement, s’agissant des déchets ménagers et assimilés, les déchets végétaux constituent la fraction la plus importante (63,2% environ 1002 tonnes/jour), suivi des textiles simples et hygiéniques (10,5%), puis des plastiques souples (4,9%), des plastiques durs (2,2% environ 34,8 tonnes/jour) et des autres types de déchets (6%), notamment le bois, les métaux, les déchets dangereux, le verre, les déchets électriques et électroniques, le
caoutchouc, les pneus et les gravats », détaille la mairie numéro un de la capitale économique.
Ainsi, parce que chaque habitant de la capitale économique produit au quotidien en moyenne 0.46kg de déchets et parce que la capitale économique accueille de manière estimative près de 100 mille nouveaux habitants par an sur son espace qui s’étend sur 25.500 hectares – des personnes que le secteur informel emploie à 81,1 % – la CUD, explique Roger Mbassa Ndine, le super maire, a trouvé un nouvel espace de 70 hectares à Ngombè, une banlieue située à 33 Km de la capitale économique.
Ce site, confie la CUD, aura de nombreuses innovations que ne compte pas le site actuel de Nyalla. A l’instar des unités de valorisation des déchets, une usine de traitement industriel de ces ressources, car, observe Simon Edouard Ekotto Ndemba, à l’horizon 2040, il faudra passer de 19 500 tonnes de déchets captées annuellement à 130.000 tonnes. « Les activités de recyclage contribuent à l’atteinte de l’objectif 4 du thème 1 de l’agenda 21 local de la ville de Douala qui vise la réduction, une meilleure gestion et la valorisation des déchets par le renforcement du tri sélectif et la valorisation. Par ailleurs, elles s’inscrivent en droite ligne avec l’objectif 12 du Développement Durable dont le thème est production et consommation responsable, et l’objectif 11 ‘’Ville et Communauté Durables’’ », indique le super maire Roger Mbassa Ndine. C’était lors de la neuvième édition des Journées du développement durable, à Douala du 10 au 11 novembre 2022.
Godlove Tekam