Les deux partenaires ont scellé leur collaboration ce 16 avril 2024 à Douala.
Le Pr Mamoudou Abdoul Moumini, recteur de l’université de Ngaoundéré lève un pan de voile sur les motivations qui l’ont conduit dans les murs de la banque UBA. « Avec la nouvelle loi d’orientation du ministère de l’Enseignement supérieur promulguée par le chef de l’État en juillet 2023, les universités d’État sont appelées à créer des entreprises. Nous allons passer à la phase de la professionnalisation, et puis, la création des entreprises afin de ne pas dépendre entièrement des subventions de l’État. »
Avec cette convention, l’institution universitaire compte continuer à sécuriser ses recettes issues de la collecte des droits universitaires, intégrer les paiements par cash au niveau de l’agence comptable grâce à l’installation d’une agence dotée des distributeurs au sein du campus que propose UBA. Aussi, si le conseil d’administration de l’université de Ngaoundéré le valide, ce temple du savoir va procéder au paiement par des cartes bancaires afin de sécuriser ses fonds alloués au fonctionnement à l’institution. Aussi en perspective, l’université de Ngaoundéré envisage associer à la carte d’étudiant, une carte bancaire afin de permettre une passerelle de la vie estudiantine au monde du travail.
Chez UBA, le pas franchi par l’université de Ngaoundéré ne laisse pas insensible. « Nous avons entrepris depuis plus d’une dizaine d’années déjà un soutien assez fort aux universités publiques au Cameroun et même privées. Cet élan se poursuit avec la signature de cette convention. L’objectif pour nous étant d’aider nos universités à maitriser les effectifs d’étudiants dans les différentes universités, sécuriser les recettes de ces différentes universités », confie Anie Ekeme, DGm Designate.
A côté de cela, indique-t-elle, « nous apportons notre support aux dirigeants des universités afin qu’ils développent des infrastructures : des laboratoires, la construction des amphis et autres édifices. Nous apportons notre soutien financier en les accompagnant à travers des crédits bancaires. Bien plus, nous donnons aux étudiants la possibilité de rentrer directement dans le domaine professionnel en utilisant les outils bancaires dès leur séjour dans les universités. Chaque étudiant peut désormais posséder une carte bancaire, savoir comment elle fonctionne, et une fois dans la vie active, ils ne se sentiront pas perdus du tout, ils sauront déjà manipuler tous ces instruments. »
UBA indique ne pas avoir de limite de financement, tout se planifie en fonction des projets présentés par des étudiants, comme elle le fait déjà avec d’autres universités. Selon le recteur, l’université de Ngaoundéré compte 26.000 étudiants, il faut aussi y compter des étudiants des IPES (instituts privés d’enseignement supérieur), où il y a à peu près 6000 étudiants. L’institution universitaire liste 600 enseignants et 400 personnels d’appui.
A.O