En attendant d’avoir des données sur ce qui a été fait depuis sa création il y a cinq ans, le Programme de promotion de l’entrepreneuriat agropastoral des jeunes (PEA-Jeunes) est sur un défi qu’il juge majeur. « A son achèvement en 2021, le PEA-Jeunes ambitionne de créer 3 700 entreprises agro-pastorales et de développer 353 entreprises existantes des jeunes (18 à 35 ans) dans les chaînes de valeur des filières agro-pastorales éligibles », indiquent des voix internent. Des entreprises qui seront basées dans les 16 bassins de production répartis dans les régions du Centre, du Littoral, du Nord-Ouest et du Sud.
En attendant la fin de cet organisme dans treize mois maintenant, ses dirigeants sont sur le terrain depuis le mois de novembre 2020 à travers des séminaires qui ont un but bien précis. « Au Cameroun, la promotion de l’emploi pour les jeunes à travers le développement du secteur agro-pastoral est un enjeu majeur pour la réduction de la pauvreté, la préservation de la cohésion et de la paix au sein de la société, ainsi que la croissance à l’horizon 2035 d’après le Document et de stratégie pour la croissance pour l’emploi. Cependant, le foncier figure parmi les contraintes majeures limitant les capacités d’investissement durable des jeunes dans le domaine agro-pastoral », souligne Claude Mvolo Bessala, Coordonnateur du projet BIT (Bureau international du travail) au PEA-Jeunes.
Ces moments de rencontre et de formation ont en l’occurrence eue lieu à Douala du 12 au 13 novembre 2020 sur une thématique bien précise. Comment accéder à la terre pour développer ses activités agricoles. Car au Cameroun, il arrive que des projets très sérieux portant sur l’agri business s’estompent net, juste parce qu’il y a quiproquo sur le foncier. « la médiation, les chartes locales foncières, des cadres de concertations communautaires et des cadres de dialogue ont permis entre autres : l’accès temporaire aux terres agro-pastorales, l’accès pour une période permanent aux terres, le renforcement de l’ancrage du rôle des communautés dans la gouvernance des terres et ressources naturelles à travers la collecte de leur consentement, la documentation des droits informels et coutumiers, la légitimation des tenures coutumières et informelles et le renforcement de collaboration entre les autorités administratives et municipales et les communautés », conseille le PEA-Jeunes.
Reine Kouna