Energy of Cameroon (ENEO), l’entreprise en charge de la production et de la distribution de l’énergie électrique a rendu public le bilan de ses activités au cours de l’année 2021. Une année marquée par de nombreux points qui indiquent une croissance, comparativement à l’exercice précédent.
L’entreprise est passée de 1 483 940 en 2020 à 1 690 801 clients en 2021. Les branchements réalisés se chiffrent à 95 234. Evoquer ENEO ne saurait se faire sans un brin de lumière sur les délestages, attribués à tort ou à raison à cette entreprise. Ici, la boite revendique la durée moyenne des interruptions à 162,6h à la période sous revue. L’exercice 2020 lui, a connu 213 heures. La fréquence moyenne des interruptions est de 41,8 en 2021 contre 59,8 en 2020.
2021 est aussi présentée comme l’année au cours de laquelle l’entreprise a le plus investi. Contrairement à 2020 où 28,1 milliards de FCFA ont été injectés pour différents projets, c’est plutôt 53 milliards de FCFA qui ont été injectés en 2021 pour permettre à la structure de se déployer sur le terrain et répondre à son cahier de charges.
L’énergie électrique est une ressource économique rentable et attrayante. Ce qui attire de nombreux aventuriers et une gamme importante de mauvaises pratiques. Là, la clémence d’ENEO s’arrête. « 484 barons de la fraude ont été mis aux arrêts et mis à la disposition de la justice. 162 faux électriciens arrêtés, 15 employés ENEO et 30 employés sous-traitants licenciés », indique l’entreprise dans son bilan 2021.
Lancée il y a deux ans, l’opération des compteurs à prépaiement (CPP) connait une évolution fulgurante. Si l’on compte déjà 290 mille CPP, la seule année 2021 aura enregistré à elle seule 223.000 CPP, « ce qui fait de l’année la plus performante depuis le lancement du programme », se félicite ENEO.
Il est devenu courant de voir sur la toile des agents ENEO se faire menacer par des clients. Tout leur est brandi en guise de menaces : machettes, pilons, couteaux, chiens de garde etc. En 2021, l’on totalise 165 de ces agressions. Ce qui est donc une montée en puissance du phénomène qui a connu 85 cas en 2020.
Aloys Onana
