3 gagnants à la deuxième édition de Startuper of the year
De la revalorisation des pneus à la mise en place d’un réseau de collecteurs de déchets, les idées innovatrices ont retenu l’attention du jury de la deuxième édition du concours Staruper of the year
Le groupe des gagnants de cette année est constitué de Frédéric Belibi et Benjamin Belibi, deux jumeaux. Leur idée est mise au clair. « Nous faisons dans le recyclage et la revalorisation pneumatique usager, non utilisable en vêtements sportifs. Ça veut dire quoi concrètement ? Nous collectons et valorisons le pneu. Nous prenons une matière première et à partir d’elle, nous fabriquons des vêtements multisports, on peut faire du basket, du foot, du hall, du tennis, l’idée c’est de créer un maximum de proximité dans les quartiers et Dieu seul sait que le sport est un facteur d’intégration très fort et en ce moment notre pays a vraiment besoin de cohésion sociale », explique Benjamin Belibi, l’un des co-fondateurs.
Une idée originale pour créer une startup peut se puiser par tout. Même dans la poubelle. « Mon projet consiste à mettre en réseau tous les acteurs de la gestion des déchets et optimiser la gestion des déchets au Cameroun. Nous développons des capteurs qui permettent de signaler en temps réel les collecteurs que c’est plein afin qu’ils puissent venir ramasser avant que les populations ne manifestent leur insatisfaction. De plus, au Cameroun, le recyclage se développe de plus en plus, nous voulons mettre en réseau ces personnes qui recyclent ces déchets avec les collecteurs à travers notre plateforme web pour qu’ils avoir des déchets de bonne qualité pour pouvoir valoriser après », souligne Edwige Roseline Melingui Ayissi, une polytechnicienne de 24 ans.
Le jury de ces travaux revient sur les mobiles de sélection des vainqueurs, parmi les quinze passés au crible. « L’impact social, l’innovation et la faisabilité, voilà les trois critères qui nous ont permis de tamiser les projets. Les délibérations n’ont pas été houleuses, absolument pas et sur deux jours. Il n’y a pas eu un jour plus difficile que l’autre. Cette année nous avons des femmes parmi les finalistes, les dossiers étaient tout aussi intéressants, et je pense que de plus en plus les candidats intègrent les critères de sélection. Nous avions 6 femmes », confie Samb Malong, présidente du jury.
Powell Toukam