Porté par certaines figures importantes des milieux business, le Patronat des Jeunes Entrepreneurs du Cameroun (PAJEC) veut capter tous les très petites, petites et moyennes entreprises sans oublier les champions de l’informel qui devront migrer à un autre statut.
Retenez bien cette appellation. Le Patronat des Jeunes Entrepreneurs du Cameroun (PAJEC). Il est tout jeune. Mais des confidences révèlent que ladite la plate-forme a vu le jour en 2022. Pour justifier sa naissance, des données sont dévoilées. En effet, des chiffres officiels, l’économie camerounaise est constituée à plus de 90 % de Très petites entreprises, très petites industries (TPI) ainsi que de Petites et moyennes industries.
Malgré ce tableau en apparence accrocheur, l’industrialisation du Cameroun est de moins de 5%. Le pays détient un Plan national d’industrialisation qui brille de mille feux dans les tiroirs décisionnels de la République pendant que, sur le terrain, révèle la Banque africaine de développement dans une étude rendue publique en 2022 et qui passe au crible l’évolution de l’industrie dans tous les pays africains de 2012 à 2022, il y apparait que le Gabon, le Bénin, le Ghana entre autres ont fait des bonds très remarquables sur leur secteur industriel, pendant que le Cameroun, lui, a plutôt brillé par des discours.
Du regard d’un visage qui prend une part active dans ce patronat, « les créateurs de valeur et acteurs de la société civile décrient fréquemment, voire quotidiennement le manque de cohérence ou de synergie entre l’administration et des actions terrains. La forte pression fiscale pousse bon nombre d’entrepreneurs à rester dans l’informel et à adopter celui-ci comme la norme », fait remarquer ce créateur de valeur.
Par ailleurs, ajoutent les pères fondateurs du PAJEC, il existe un patronat camerounais. Certes. Mais il arrive souvent qu’au sein de celui-ci, ce soit plus les « grands » qui sont autour de la table. Et donc, « le PAJEC est une alternative constructive des petits producteurs et transformateurs locaux qui excellent dans le Made in Cameroon ‘’MIC’’. Le PAEJEC est la voix des sans voix. Il faut noter que cette plateforme est innovante et va briser les codes complexes de la collaboration secteur public-secteur privé. »
Bien perçu par des jeunes entrepreneurs, l’administration et des chancelleries diplomatiques, le PAJEC a déjà signé certaines conventions : avec le Syndustricam (qui regroupe des industriels du Cameroun) ainsi qu’avec la Chambre de Commerce du Cameroun.
Dans son portefeuille, apparaissent le support et l’investissement dans le MIC, les stratégies à développer pour mieux saisir des opportunités de la Zone de libre-échange continentale africaine, développer des stratégies gagnantes pour ne plus louper le coche de l’histoire des échanges commerciaux entre le Cameroun et les USA au moment où l’exhumation de l’AGOA plane à l’horizon.
PAJEC CEO, All Kamer (support au MIC), les Causeries (identification des champions nationaux, PAJEC semaine des experts entre autres sont déjà des concepts chuchotés pour établir une courroie de contact entre membres de ce patronat. « A l’heure où le secteur privé et autres organisations patronales du pays sont en perdition, le PAJEC, par ses jeunes adhérents, se mobilise pour de nouvelles formes de partenariat dont les membres ne se sentaient pas représentatifs et ont initié leur propre patronat avec leur code et leur langage adaptés au nouveau monde », confient les pères fondateurs de cette plateforme.
Aussi, ajoute-t-on, c’est ce dynamisme en filigrane qui a déjà poussé plusieurs économies avancées à saluer cette initiative, décrite comme adaptée aux nouveaux challenges du monde. »
Godlove Tekam
