Pour le secrétaire générale de ce ministère, les patrons en herbe jouent un rôle clé à la marche de l’économie locale, mais ils manquent souvent d’information sur les avantages fiscaux et autres opportunités d’affaires.
Joseph Tchana, le secrétaire général du ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa) déroule la place de la PME et autre structures similaires dans l’économie camerounaise. Selon l’Institut national de la statistique (INS) en 2020 le Cameroun comptait 324.500 PME. Ici se comptent les très petites entreprises, les petites, les moyennes entreprises. Pour être dans ce segment d’entreprises, il faut compter entre 1 et 250 employés, avoir un chiffre d’affaires compris entre 1 et 2 milliards de FCFA.
Le membre du gouvernement confie que dans la population des entreprises au Cameroun, les PME occupent 99 % des entreprises. « C’est la preuve, s’il en fallait que la PME constitue le fer de lance de notre économie, c’est elle qui contribue à réduire la pauvreté et crée des emplois. Toutes les stratégies et autres études le démontrent. Cela dit, l’entrepreneur, c’est celui qui sait se batte, qui tombe mille fois et se relève toujours, et même, qui dort deux heures de temps chaque nuit. Vous êtes l’espoir de notre économie, c’est pourquoi le défi est de passer de 324.500 PME à 1 million car chaque PME crée en moyenne 2,4 emplois. Cela fait plus de 700 mille empois actuellement. En 2021, 52 % des emplois crées l’étaient grâce aux PME », indique Joseph Tchana.
Pour qui le gouvernement, l’Etat doivent créer des conditions idoines pour que la PME garde sa vigueur et la dope autant que possible. D’ailleurs, rappelle-t-il, l’entreprise se créé en 72 heures, le Cameroun compte dix centres de création d’entreprise, un nouveau sera inauguré les mois à venir à Edéa. « L’Etat a trois axes : il est régulateur, incitateur, facilitateur. En 2023, nous avons baissé le taux d’imposition de deux points qui est donc désormais à 28 %. Or en matière de fiscalité, l’information manque souvent aux PME, l’information, c’est la clé de voûte. Beaucoup parmi les patrons de PME se limitent juste à la déclaration. Pourtant il y a bien de points qui peuvent les aider mais qu’ils ignorent. Des financement existent comme les 54 milliards de FCFA de la banque islamique de développement», se désole le membre du gouvernement.
Représentant du ministre des PME à la deuxième édition du Forum de la PME à Douala du 8 au 9 décembre 2022, le secrétaire général invite chacun à tout faire à son niveau pour que la vulnérabilité des PME ne soit plus qu’un lointain souvenir. « La PME a trois fonctions essentielles. Elle produit des biens et services, les vend, gère les ressources humaines, tout cela est la base de la croissance. Il faut donc aussi avoir une gestion saine pour ne pas devenir des tonneaux de danaïdes. On met de l’argent, jamais ça ne décolle, jamais ça ne produit. Faites des formations permanemment pour être compétitifs », souligne Josep Tchana.
Godlove Tekam